La Net-économie ajoutera 0,8 point à la croissance européenne en 2004

L'économie en réseau contribuera à hauteur de 0,8 point à la croissance économique européenne à l'horizon 2004, selon le "Baromètre" établi par le cabinet de conseil Andersen (ex-Arthur Andersen). C'est donc environ un quart de la croissance totale, estimée à 3,3%, qui devrait être directement attribuable aux avancées de la net-économie.Dans ce contexte général, la France se situe dans la moyenne européenne, souligne l'étude. L'édition 2001 du Baromètre d'Andersen est donc plus optimiste que l'édition 2000, qui chiffrait alors à 0,6 point la contribution de la Net-économie à la croissance française, soit 17% de la croissance totale.Dans le détail, Andersen a identifié et mesuré quatre leviers liés au développement de l'économie en réseau sur la croissance : les gains de productivité (collaborations au sein de la chaîne de valeur, partage des ressources, optimisation des processus), les prix d'achat (avec la modification des capacités de négociation), les prix de vente et les volumes. Globalement, les effets sur les prix d'achat et les prix de vente tendent à se compenser, notamment parce que les gains sur les prix d'achats générés par le développement des places de marché sont très largement cédés aux clients. En revanche, les gains de productivité et l'effet volume sont nettement plus importants. Mais le Baromètre Andersen souligne que tous les secteurs ne profitent évidemment pas dans les mêmes proportions de l'évolution en cours. Ainsi, sur les 21 secteurs étudiés, les grands gagnants sont, sans surprise, les télécommunications et les technologies de l'information d'une part, les médias d'autre part, dans lesquels la contribution de la Net-économie à la croissance dépassera 2% à l'horizon 2004. "Ces secteurs demeurent en très forte croissance, même si la crise financière à l'instant t est forte", souligne Henri Tcheng, associé d'Andersen.Un peu plus surprenant, le secteur des matériels et des équipements de transport arrive juste derrière. "Il bénéficie de l'effet d'entraînement du transport des flux immatériels, explique Alain Richemond, directeur des études économiques. En outre, la forte demande actuelle lui permet de rétablir ses marges. Il faut ajouter à cela les effets de l'optimisation des ressources, mis en évidence par de gros contrats bilatéraux, comme celui signé entre Géodis et IBM : Géodis prend en charge l'ensemble de la logistique d'IBM, tandis que ce dernier assure l'infogérance pour le groupe de transport". En revanche, les services financiers figurent parmi les lanternes rouges du classement sectoriel, l'assurance souffrant même d'une contribution négative de l'économie de réseau à sa croissance. "Dans ces secteurs, l'effet sur les prix de vente est très négatif, explique Alain Richemond. De plus, ils ont vu apparaître 400 nouveaux acteurs en peu de temps. Le coût de fidélisation de la clientèle a donc beaucoup augmenté".Pour Andersen, l'Europe est actuellement portée par la deuxième vague de l'économie : après une période d'expérimentation des nouvelles formes d'activité sur Internet (1997-2000), le Vieux continent subit une phase de transformation des modes d'échanges et de collaborations. Une troisième vague se profile déjà à l'horizon 2004, poursuit le Baromètre, qui verra les chaînes de valeurs traditionnelles céder la place aux "réseaux de valeur", créés par la mise en relation des systèmes d'information et de gestion des entreprises et par le développement du travail collaboratif. Marc Angrand
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