Coup dur pour la téléphonie mobile aux Etats-Unis

Le réseau de téléphonie mobile américain, déjà à la traîne de celui des Européens ou des Japonais, risque de tarder encore à se développer après la remise en cause de licences attribuées aux enchères en janvier pour près de 17 milliards de dollars. Une cour d'appel fédérale a cassé une décision de la Commission fédérale américaine des télécommunications (FCC) qui avait confisqué les licences de l'opérateur de télécommunication Nextwave pour les revendre aux enchères.Nextwave, qui avait acquis ces fréquences de téléphonie mobile en 1996 pour 4,7 milliards de dollars, s'était ensuite placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites sans les payer, d'où la décision de la FCC de les réattribuer. Les grands opérateurs de télécommunications mobiles qui ont remporté les enchères sur ces licences en janvier - Verizon Wireless ainsi que des partenaires d'ATT Wireless et Cingular Wireless - sont aujourd'hui bloqués.Ils vont devoir attendre l'issue d'une nouvelle procédure judiciaire, qui s'annonce longue, ou un coûteux règlement à l'amiable avant de pouvoir déployer ces licences, qui leur permettraient d'améliorer leurs services de téléphonie mobile. Les réseaux mobiles sont particulièrement encombrés dans les grandes zones urbaines aux Etats-Unis, ce qui perturbe souvent les appels. Les licences de Nextwave permettraient aux grands opérateurs comme Verizon Wireless, qui compte 27 millions de clients, d'améliorer leurs services dans ces bassins.La FCC, désormais sur la sellette, a simplement indiqué dans un premier temps qu'elle étudiait la décision de la cour d'appel. Elle peut déposer un recours devant la Cour suprême des Etats-Unis. Elle peut aussi négocier un accord à l'amiable avec Nextwave en le finançant avec la recette des enchères, ce qui risque de provoquer plus d'un grincement de dents. Nextwave espère de son côté que la décision de la cour d'appel marquera la fin de sa croisade judiciaire. La petite compagnie, créée en 1995, veut récupérer les licences, qui constituaient son principal actif, et convaincre des investisseurs de la rejoindre pour développer ses activités.avec AFP
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