"Aujourd’hui, les start-up vont d'abord chercher des clients, ensuite un financement"

Latribune.fr - Comment se présente la cinquième édition de Capital-IT ? Emmanuel Libaudière - Nous attendons 600 personnes, ce qui est une belle performance dans le contexte actuel, qui met tout le monde sous pression, entrepreneurs comme investisseurs. Le plateau des 40 entreprises sélectionnées poursuit son évolution, avec une très large place accordée, dans cette cinquième édition, à l'édition de logiciels. Très clairement, on ne trouve plus à Capital-IT de " dot-com " dont le projet se résume à : " j'ai une idée, donnez-moi dix millions de francs " ; le tangible est de retour.Les éditeurs de logiciels représentent donc 60% des dossiers sélectionnés, avec une orientation très marquée vers les applications liées au marketing et à la relation-client. On revient à des préoccupations d'entreprises classiques. La stratégie des entreprises s'est de nouveau inversée, pour revenir dans le bon sens : on va d'abord chercher des clients, ensuite un financement.La sélection a-t-elle été plus facile que pour les éditions précédentes ? Non, car même si nous n'avons reçu que 204 dossiers, soit 50 de moins qu'en novembre dernier, le comité de sélection a dû consacrer plus de temps à les examiner. Les dossiers sont plus professionnels, plus fouillés, globalement de meilleure qualité. Les notes attribuées par le comité de sélection dépassaient 14 sur 20 de moyenne dans 25% des cas ; c'est du jamais vu depuis la création de Capital-IT.Les cinquante dossiers "de moins" sont très clairement des dossiers de " dot-com " : portails, communautés et places de marchés. La sélection compte quand même huit dossiers médias, mais nous avons privilégié les dossiers les plus technologiques. Le modèle des entreprises sélectionnées a-t-il évolué ? Le fait que les éditeurs de logiciels représentent 60% de la sélection marque très nettement un retour à la typologie d'activités d'il y a deux ans, avant la vague Internet. Par ailleurs, si la sélection compte beaucoup de jeunes sociétés - la moitiée est encore composée d'entreprise de moins de 12 mois -, on y trouve aussi un certain nombre d'entreprises de deux ou trois ans d'âge, qui cherchent à ouvrir leur structure financière au capital-risque.On observait à peu près le même phénomène il y a deux ans : les éditeurs de logiciels qui participaient alors à Capital-IT étaient souvent des sociétés créées depuis cinq ou six ans, qui avaient atteint un certain stade de développement et recherchaient du capital-risque pour franchir une nouvelle étape, notamment dans leur développement international. Propos recueillis par Marc Angrand
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