Scoot voit ses coffres se vider et son action plonger

En baisse de 50% à la clôture à la Bourse de Londres, après avoir chuté de plus de 67% en séance, le groupe d'annuaires britannique Scoot est plus que jamais au bord du gouffre. Dans un communiqué publié ce matin, à la veille de la date prévue pour la publication de ses résultats trimestriels, la société annonce que sa "capacité à poursuivre son activité au-delà de septembre dépendra du succès de la levée de capitaux auprès d'investisseurs extérieurs".Pour renflouer sa trésorerie, le groupe envisage toujours la vente de Loot, son activité de petites annonces, rachetée il y a tout juste un an pour 180 millions de livres. Mais il pourrait aussi procéder à une augmentation de capital. En attendant, Scoot va réduire ses coûts en supprimant 285 emplois et a décidé de se séparer de son PDG, Robert Bonnier. La vente de Loot pourrait rapporter à Scoot un peu moins de 100 millions de livres, selon certaines estimations. Soit près de quatre ans de revenus, puisque Scoot a réalisé sur l'exercice 2000 (qui a comptabilisé 15 mois d'activité) 24,2 millions de livres de chiffre d'affaires et une perte avant impôts de 71,2 millions.En Bourse, l'action Scoot vit depuis plus de six mois une véritable descente aux enfers : après avoir atteint 374 pence en mars 2000, le titre ne vaut plus aujourd'hui que 3,5 pence et la valeur boursière de la société est tombée à 25 millions de livres. Scoot qui commercialise ses services d'annuaires et de recherche par téléphone fixe ou mobile, par Internet ou via la télévision interactive, a vu ses difficultés s'aggraver dangereusement après l'échec des discussions en vue d'un rachat par Vivendi Universal, qui détient déjà 22,4% du capital. Fin avril, le groupe français, qui avait proposé à Scoot de le racheter pour 15 pence par action, avait essuyé un refus, la société britannique espérant manifestement recevoir une offre plus élevée après avoir confié à Merrill Lynch un mandat de recherche de partenaires financiers. Vivendi Universal et Scoot sont par ailleurs actionnaires à 50-50 de Scoot Europe, chargée de développer les activités du groupe sur le Vieux continent. L'édition française est disponible depuis le 20 mars. Outre le revers subi lors de la tentative de rachat de Scoot, l'aventure va coûter cher au groupe de Jean-Marie Messier : Vivendi Universal a confirmé cet après-midi qu'il provisionnerait, dans les comptes du premier semestre, la totalité des 280 millions d'euros investis dans ce dossier. latribune.f
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