Viatel cherche à s'adosser à un grand groupe

Faute de capitaux suffisants pour financer sa croissance, l'opérateur américain Viatel, qui construit et exploite des réseaux optiques transatlantiques et européens, cherche un repreneur ou, du moins, un grand groupe auquel s'adosser. La société a mandaté dans ce but les banques d'affaires Dresdner Kleinwort Wasserstein et Credit Suisse First Boston. "Viatel possède des actifs parmi les plus importants en Europe à ce jour", explique le PDG de Viatel, Michael Mahoney, en soulignant que ces actifs combinés à ses activités larges bandes et télécommunications aux entreprises donnaient une assise solide au groupe pour aller de l'avant. "Néanmoins, nous reconnaissons aussi qu'avec un bon partenaire et une structure de capital adaptée, nous pouvons atteindre nos objectifs plus efficacement et développer des activités rentables".Viatel construit et exploite des réseaux de fibre optique européens et transatlantiques et fournit des produits et services de télécommunications aux entreprises, opérateurs et fournisseurs d'accès Internet. En janvier, le groupe a annoncé la cession de ses activités de fourniture de services de téléphone et Internet aux particuliers, non rentables en Europe, pour se concentrer sur les services aux entreprises et l'exploitation de réseaux à large bande. Début février, il a été contraint de licencier 30% de ses effectifs pour réduire ses coûts. Sur les neuf premiers mois de son exercice, Viatel a accumulé 399,3 millions de dollars de pertes pour un chiffre d'affaires de 584,3 millions. Le mois dernier, il a annoncé que le chiffre d'affaires et le résultat du quatrième trimestre seraient inférieurs aux attentes. Et pour l'ensemble de l'exercice 2001, l'opérateur prévoit désormais un chiffre d'affaires situé entre 500 et 550 millions de dollars et un résultat avant impôts, intérêts et amortissements situé entre une perte de 35 millions de dollars et un gain de 35 millions.Sur le Nasdaq, l'action Viatel poursuivait vendredi sa descente aux enfers, chutant de 19,3% à 1,4375 dollar. le plus bas niveau jamais atteint depuis son entrée en Bourse, en 1997. La valeur boursière de l'entreprise est désormais inférieure à 75 millions de dollars.
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