Qpass espère que les micro-paiements feront les gros revenus

Le New York Times, le Wall Street Journal, USA Today, Forbes, le Los Angeles Times : parmi les clients de Qpass figurent certains des plus grands tirages de la presse américaine, dotés de surcroît d'une forte présence sur Internet. La société, née à Seattle en 1997, s'est ainsi vite fait un nom dans son domaine de prédilection, celui des solutions de micro-paiement de contenus. Articles de presse, archives, lettres d'informations, abonnements, voire grilles de mots croisés sont donc les produits les plus vendus grâce aux solutions Qpass. Principal avantage mis en avant : avec la centralisation des transactions, l'utilisateur n'a qu'un seul compte à gérer et peut acheter des contenus sans avoir à communiquer ses coordonnées bancaires lors de chaque transaction. Les fournisseurs de contenus, eux, profitent des statistiques détaillées sur les transactions effectuées sur leurs sites." Qpass se concentre sur les contenus professionnels à valeur ajoutée, souligne Serge Goldstein, directeur des ventes en France. Mais nous ne sommes pas uniquement une solution de paiement, comme celles offertes par des banques ou des SSII spécialisées, comme Atos. Nous assurons aussi la distribution et le service-client ". En Europe, où elle n'est présente que depuis février 2000, Qpass espère accélérer son développement grâce à l'évolution de nombreux sites vers des offres payantes. " Grâce à notre expérience américaine, nous pouvons les aider à définir des offres-produits... et même les prix auxquels ils peuvent les vendre ", explique Serge Goldstein. En France, Le Monde est le premier client de l'entreprise et lancera l'achat en ligne via Qpass dans quelques jours. Autre axe de développement : l'extension des solutions Qpass aux terminaux mobiles. Aux Etats-Unis, la société a noué un partenariat avec AT&T, dans le but de devenir le porte-monnaie virtuel intégré aux mobiles de l'opérateur, qui vend déjà, grâce à sa solution, des minutes de télécommunications prépayées. Autre piste de travail : la reconnaissance vocale, dans le cadre d'un partenariat avec Nuance, un spécialiste de cette technique. " A terme, explique Serge Goldstein, l'utilisateur pourra acheter des contenus depuis son téléphone portable après avoir été reconnu par la plate-forme de paiement au seul son de sa voix ". Sur le marché des PDA, Qpass a noué des accord avec de nombreux acteurs - dont Mobipocket en France. Aux Etats-Unis, les fans du Wall Street Journal peuvent déjà télécharger directement des articles payants depuis leur Palm.Rémunéré sur la base des transactions effectuées par son intermédiaire, Qpass ne communique pas sur son chiffre d'affaires mais revendique un million d'utilisateurs dans le monde, dont 20% en Europe. " Certains fournisseurs de solutions de paiement annoncent des nombres d'utilisateurs bien supérieurs, mais la plupart travaillent beaucoup avec les sites pornographiques, ce que nous refusons de faire ", souligne Serge Goldstein. La presse génère donc 70 à 80% des revenus et Qpass travaille à développer des solutions pour l'achat de biens physiques. En se limitant à la fourniture de solution de paiements, laissant aux cybermarchands ou aux portails le soin de gérer les aspects logistiques.Marc Angrand
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