Le gouvernement japonais évoque à nouveau le démantèlement de NTT

Le titre Nippon Telegraph and Telephon (NTT) a touché un plus bas depuis huit ans lundi sur les marchés japonais, après qu'un journal ait annoncé que l'opérateur historique nippon pourrait être démantelé, une perspective qui inquiète les investisseurs. Le ministre de l'Economie, Heizo Takenaka, a souhaité, dans un quotidien financier, le Nihon Keizai Shimbun, voir une plus grande concurrence sur le marché japonais des télécommunications. "Une révision en détail de la stratégie prise par NTT est inévitable. La question d'une séparation des activités de NTT sera certainement discutée (...) à la réunion du conseil de stratégie des technologies de l'information prévue à la fin du mois", a déclaré M. Takenaka. NTT résiste depuis une décennie maintenant à la pression du gouvernement qui va dans le sens de la scission. L'ancien monopole nippon, qui subit un effritement de ses revenus dans la téléphonie fixe, est de plus en plus appelé par les investisseurs et les concurrents à s'adapter au marché des télécoms. En effet, l'opérateur historique tire 90% de ses bénéfices de NTT DoCoMo, sa filiale mobile, créatrice de l'I-Mode, le service d'Internet mobile à succés qui compte plus de 20 millions d'abonnés. "Si le groupe est démantelé et séparé de DoCoMo, NTT ne sera plus attractif du tout, dans la mesure où ce ne sera qu'une structure déficitaire", a commenté un analyste de Tsubasa Securities.Le quotidien a par ailleurs fait part de l'intention du ministère des Finances de continuer à vendre les parts détenues dans NTT d'ici le mois de mars prochain, annonce qui a contribué à la chute du cours de l'action dans la mesure où les investisseurs croyaient le projet annulé. Le ministère des Finances aurait déjà inclu dans son plan de réduction de la dette les recettes issues de la cession de sept tranches de 200.000 actions NTT pour l'exercice en cours et serait en train d'étudier une manière de continuer à les vendre sans plomber le cours du titre. "Quoi que fasse le gouvernement, le marché ne pourra pas ingérer des tranches de 200.000 actions dans les conditions actuelles", a commenté un analyste. latribune.f
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