Bill Gates souhaite un règlement amiable

Au lendemain de la décision de la cour d'appel de Washington cassant pour l'essentiel le jugment rendu à son encontre il y a un an et recommandant une sanction moins forte que le démantèlement de son groupe, Bill Gates, fondateur et premier actionnaire de Microsoft, s'est déclaré "très favorable à l'idée d'un règlement à l'amiable" avec l'administration américaine."Nous pensons qu'un long processus juridique, avec les ressources qu'il implique, n'est bon pour personne", a expliqué Bill Gates dans un entretien à la chaîne de télévision ABC. "Nous sommes très favorables à l'idée d'un règlement à l'amiable. Nous verrons si cela est possible. Si ce n'est pas le cas, ce sera au nouveau juge à la cour du district de prendre en charge l'affaire et de la faire avancer", a-t-il ajouté.De nombreux observateurs ont évoqué ces derniers mois la possibilité d'un règlement amiable entre l'administration Bush - a priori plus souple en matière d'antitrust que l'équipe Clinton - et le groupe de Seattle. Celui-ci pourrait avoir les coudées plus franches pour discuter après le jugement d'appel, même si celui-ci est loin de le blanchir totalement. Sur les trois principaux griefs reprochés à Microsoft, les sept juges de la cour d'appel du District de Columbia n'en ont retenu qu'un seul, estimant que le groupe avait usé de pratiques agressives et anticoncurrentielles pour maintenir son monopole sur le marché des systèmes d'exploitation (voir article ci-contre).En revanche, ils ont jugé que Microsoft n'a pas tenté de s'assurer un monopole sur le marché des navigateurs Internet en essayant d'évincer son concurrent Netscape, pas plus qu'il n'a lié illégalement son navigateur Internet Explorer à son système d'exploitation Windows.Mais si l'horizon se dégage en partie sur le front américain pour le numéro un mondial des logiciels, le groupe doit encore se défendre face à la Commission européenne. Celle-ci s'est en effet rappelée à son bon souvenir ce matin en soulignant qu'elle poursuivait l'enquête ouverte sur les pratiques commerciales de Microsoft. Se refusant à commenter l'arrêt américain d'hier, la porte-parole du commissaire européen à la Concurrence Mario Monti a précisé que la Commission "est en train d'examiner" cette décision par rapport à un dossier Microsoft qu'elle traite. Mais elle a souligné que ce dossier est "sur le plan des faits et sur le plan légal" distinct de l'affaire américaine. Bruxelles enquête sur les problèmes d'interopérabilité entre les systèmes d'exploitation pour ordinateurs personnels de Microsoft et les logiciels pour serveurs.Sur le Nasdaq vendredi à la mi-journée, l'action Microsoft cédait un peu de terrain à 72 dollars (-1%).latribune.f
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