Digital Business cherche un relais de croissance sur le marché des études

Observateur privilégié du Web et de ses enjeux économiques, Digital Business prêche à son tour la diversification des sources de revenus. Le groupe de communication, créé en 1998, édite en effet le Digital Business Globe, un quotidien spécialisé dans l'actualité économique et financière du Net. La société qui emploie une petite quarantaine de personnes dont une vingtaine de journalistes, commercialise déjà l'accès à sa base d'archives, riche de plus de 15.000 articles. Mais depuis l'automne dernier, elle dispose d'une source de revenus supplémentaires à valeur ajoutée : des études thématiques exclusives, rédigées par une équipe d'analystes s'appuyant sur les ressources du quotidien. "Il s'agit d'un prolongement logique de notre activité de presse", souligne Renaud Chavanne, co-fondateur et vice-président de Digital Business. Après un test non commercialisé, en 1999, Digital Business Surveys, le nouveau département du groupe, a vendu 80 exemplaires de sa première étude " réelle ", sur l'audiovisuel, publiée en juillet dernier et dont la mise à jour vient de sortir. Ont suivi les outils et les modes innovants du commerce électronique, les nouveaux formats de la publicité et les opportunités de fusions-acquisitions. Au programme des prochaines parutions : l'e-learning et l'e-mail marketing. A terme, l'objectif de l'entreprise est de publier une étude par mois. " Nous avons volontairement adopté un positionnement très vertical, souligne Renaud Chavanne. Il n'est pas question de rentrer en concurrence avec Forrester, Jupiter Media Metrix ou Ipsos. Notre force réside dans notre connaissance très profonde du secteur en France : nous pouvons produire des études très étroites sur des sujets précis et plus thématiques ". La société entamera ainsi début juin la publication de " focus " sur des problématiques spécifiques. Premier sujet retenu : les Web-télés Atout supplémentaire : le suivi quotidien de l'information permet à Digital Business d'actualiser rapidement ses études. Celle consacrée aux fusions-acquisitions fait ainsi l'objet d'une mise à jour mensuelle. Pour ces études commercialisées entre 4 et 8.000 francs hors taxes (et 40.000 francs pour l'étude fusions-acquisitions et ses mises à jour), la clientèle visée est essentiellement composée de grandes entreprises disposant d'une activité sur Internet et de sociétés du secteur, mais aussi de capital-risqueurs et de prestataires. " Dans une économie en mutation, tous les acteurs ont besoin de savoir ce qui s'invente sur leurs marchés, souligne Renaud Chavanne. Or, les bouleversements sont continuels, y compris sur des segments anciens, comme l'accès Internet ".Dès cette année, les études devraient générer 40 à 60% d'un chiffre d'affaires que l'entreprise espère porter à 13 millions de francs, soit quatre fois plus que l'an dernier. Le journal et les fils d'agence, eux, verraient leur part du chiffre d'affaires tomber sous les 40%, le solde (10 à 20%) étant assuré par des études sur mesures réalisée pour de grands groupes, comme PPR ou Vivendi, par les partenariats sur des manifestations et par les bandeaux publicitaires sur le site.Marc Angrand
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