"Le potentiel de croissance de l’image à 360 degrés reste énorme"

Latribune.fr - Previsite vient d'obtenir le label de l'Anvar, l'Agence national de la valorisation de la recherche. A quoi sert une telle reconnaissance ? Olivier Brion - Le label Anvar, attribué après un audit technique, marketing, juridique et financier, constitue d'abord une reconnaissance de l'équipe, du savoir-faire et du concept de Previsite. Il valide donc l'ensemble de notre offre : la technologie de visite virtuelle panoramique à 360° sans plug-in, mais aussi les services que nous rendons à nos clients. Mais surtout, il nous permettra de faire appel à des FCPI, des fonds communs de placement dans l'innovation, si une nouvelle augmentation de capital s'avère nécessaire. Ce qui n'est pas le cas pour l'instant, puisque nous venons de réaliser un nouveau tour de table : nos actionnaires (le CIC, Socadif et Trinova, qui avaient apporté huit millions de francs l'an dernier) viennent de nous assurer le financement nécessaire pour atteindre la rentabilité, qui n'est pas très loin : nous prévoyons de dégager notre premier bénéfice en septembre prochain.Comment se développe votre activité, et sur quels marchés ?Nous avons réalisé le mois dernier un chiffre d'affaires de 720.000 francs, supérieur d'un tiers à nos prévisions, et nous visons plus de 10 millions de francs de chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année, contre 1,5 million l'an dernier. Nous avons aussi engagé notre internationalisation : nous sommes en discussions avec un groupe industriel italien et nous avons conclu un accord avec le groupe hôtelier espagnol Barcelo pour réaliser les visites de l'ensemble de ses hôtels sur la Costa del Sol. Après six mois d'évangélisation, la dynamique du marché est très bonne : chez certains de nos clients dans l'immobilier, qui nous ont testé pendant quelques mois, la visite virtuelle est devenue obligatoire pour les offres exclusives. Notre réseau de plus de vingt photographes salariés, qui couvre l'essentiel des grandes villes françaises, fait la différence par rapport à nos concurrents. De plus, nous réalisons l'essentiel de notre activité dans l'immobilier et le tourisme, des secteurs qui ne sont pas affectés par la baisse des investissements Internet. Et le potentiel de croissance reste énorme : le marché immobilier représente un million de transactions par an et on compte 500.000 annonces sur Internet. Nous réalisons 300 à 400 reportages par mois, soit 5.000 par an : nous ne couvrons donc que 1% du marché !Outre ce gisement de croissance, comment envisagez-vous votre diversification ? Nous réalisons aujourd'hui 50% de notre chiffre d'affaires dans l'immobilier, 40% dans le tourisme et le reste dans " l'objet ", c'est à dire la prise de vue de produits permettant de tourner autour et de les manipuler. C'est un marché encore très ciblé, mais le potentiel est énorme : toutes les marques ont des catalogues qu'il s'agit de transposer en ligne.Mais nous arrivons là sur une niche de marché, qu'il s'agit d'abord d'évangéliser. C'est pourquoi la part de l'objet dans notre chiffre d'affaires devrait rester proche de 10% cette année. Il faudra sans doute 18 mois environ pour que ce marché acquière une taille significative. C'est une question de budget mais aussi d'adaptation au public : même si une image à 360° réalisée par Previsite ne pèse pas plus de 70 kilo-octets, la consultation d'un catalogue d'images de ce type nécessite sans doute une connexion à haut débit et une certaine habitude de l'internaute. Enfin, nous n'excluons pas de nouer des partenariats avec de grands groupes susceptibles de nous amener des clients. Vers quelles évolutions technologiques s'oriente votre marché ? Dans l'immobilier, aujourd'hui, on a presque atteint le niveau optimal. Dans l'événementiel, fournir des vidéos peut devenir intéressant. Et puis, bien sûr, nous réfléchissons à l'image en trois dimensions. Mais sous conditions : nous voulons continuer à fournir un outil sans plug-in, des fichiers qui ne soient pas trop lourds et qui ne nécessitent pas une manipulation délicate. La 3D restera quoi qu'il en soit un produit élitiste, destiné à certains segments de marché. Propos recueillis par Marc Angrand
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