La RIAA, (Recording Industry Association of America), le très puissant syndicat des éditeurs américains de musique, juge insuffisants les mesures mises en place par Napster pour limiter les échanges de fichiers musicaux protégés par les droits d'auteur. Elle a donc l'intention de saisir de nouveau les juges en début de semaine prochaine. Après la décision rendue le 5 mars par un juge de San Francisco ordonnant à Napster de stopper l'échange de musique protégée par les droits d'auteur, le site a reçu des grands éditeurs - à commencer par Universal Music, Sony Music, Warner Music, BMG et EMI - une liste de 135.000 titres et a installé, le 14 mars, un filtre destiné à arrêter tous les échanges illicites sur le site.Mais les éditeurs mettent en cause l'efficacité des filtres, qui permettent notamment aux internautes de continuer à échanger des fichiers en modifiant très légèrement le nom du fichier. Certains utilisateurs préconisent même d'utiliser le verlan ou le javanais pour contourner les filtres. "A ce stade, il est assez clair que Napster ne se conforme pas à la décision de la cour", a déclaré jeudi un porte-parole de la RIAA. Napster réplique de son côté que les listes sont "truffées d'erreurs" et comprennent notamment des chansons sur lesquelles les maisons de disques n'ont pas de droits. Les omissions de l'industrie représentent "une charge sérieuse et inappropriée" pour Napster et frustrent les utilisateurs, affirme le site dans son rapport, qui demande au juge d'ordonner à l'industrie de faire le ménage dans ses listings et réclame plus de temps pour stopper les échanges illicites. Selon une étude de Webnoize, les échanges sur Napster ont néanmoins chuté de 50 à 60% entre février et mars. La compagnie affirme avoir exclu de l'échange près de 229.000 chansons et artistes sous droits d'auteur, en bloquant 1,3 million noms de fichiers.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:57

Partager :