Trois majors pourraient signer un accord avec Napster

Par latribune.fr  |   |  417  mots
Après avoir porté plainte contre la start-up américaine de musique en ligne Napster, ses pourfendeurs sont maintenant prêts à l'aider, selon une information dévoilée par Reuters. Trois grandes majors américaines de musique, EMI, BMG (groupe Bertelsmann) et Warner Music (AOL Time Warner) seraient sur le point de conclure un accord de licence avec Napster, toujours aux prises avec la justice américaine pour sa version actuelle qui autorise encore, malgré l'interdiction faite en mars, la distribution gratuite de titres soumis aux droits d'auteur.Injoignables ce matin, les trois labels n'ont pas confirmé l'information. Début avril, ils avaient signé un projet de collaboration se concrétisant par la distribution en ligne sur une plate-forme baptisée MusicNet des trois catalogues. MusicNet doit être pris en charge par un quatrième partenaire du projet, Real Networks, créateur du lecteur de musique en ligne Real Player, l'objectif étant de permettre la distribution des titres des trois maisons de disques sur Internet. En mars, Napster, dont les 70 millions d'utilisateurs attirent les majors, avait été obligé d'empêcher le téléchargement des titres soumis aux droits d'auteurs. Depuis, si le nombre de titres téléchargeables a été réduit, un grand nombre de nouveautés restent encore accessibles sur le site, les internautes rivalisant d'astuces pour contourner les barrières de sécurité mises en place par Napster. Le patron de l'entreprise, Hank Barry, a déclaré il y a peu qu'il comptait mettre en ligne un nouveau système sécurisé et payant cet été, époque à laquelle BMG, EMI et Warner comptent également entamer la commercialisation de MusicNet.Selon les sources citées par Reuters, les partenaires de MusicNet seraient également en pourparlers avec Vivendi Universal et Sony Music associés dans Duet, projet de plate-forme de musique en ligne, qui compte également Yahoo! comme partenaire. Il s'agirait pour Vivendi et Sony de licencier leurs titres sur MusicNet. Auparavant, le patron de la division commerce électronique de Bertelsmann n'avait pas caché son désir de voir les deux projets rivaux trouver des accords de licence. Les grands labels s'étaient alliés contre Napster en décembre 1999, mais depuis Bertelsmann s'était désolidarisé des maisons de disques pour trouver un accord avec la start-up. Le géant des médias a abandonné en octobre dernier les poursuites contre la start-up, en échange d'une prise de participation. Dans le cadre de cet accord, Napster doit migrer vers un service payant. latribune.f