De justesse ! Sony, numéro un mondial de l'électronique grand public, a annoncé une hausse de son résultat d'exploitation de... 0,96% pour l'exercice 2000-20001 (clos le 31 mars), à 225,35 milliards de yens (2,06 milliards d'euros). Une hausse symbolique mais qui constitue une bonne nouvelle après trois ans de baisse. Le résultat d'exploitation reste cependant inférieur à la dernière prévision de Sony, revue à la hausse en janvier à 260 milliards de yens. Malgré une hausse du chiffre d'affaires de 9,4% à 7.320 milliards de yens (67 milliards d'euros), le résultat net du géant japonais, lui, a chuté de 86,25% sur l'exercice, à 16,75 milliards de yens (150 millions d'euros). Une chute attribuée pour l'essentiel aux difficultés de production de la console de jeux PlayStation, qui a souffert pendant plusieurs mois d'une pénurie de composants. La division jeux vidéos à d'ailleurs terminé l'exercice dans le rouge, perdant 51 milliards de yens contre un bénéfice de 77 milliards un an plus tôt. Les perturbations subies par la PlayStation 2 n'ont pas été compensées par les effets positifs de la baisse du yen et par les bonnes ventes des produits d'électronique, notamment les appareils-photo numériques. La division Electronique du groupe - la seule bénéficiaire en 2000-2001 - a vu son résultat d'exploitation bondir de 250% l'an dernier, hors effets de changes.Mais la PS2 - vendue à 9,2 millions d'exemplaires durant l'exercice - devrait prendre sa revanche durant l'exercice 2001-2002. Car c'est notamment à la croissance attendue des ventes de consoles (le groupe espère en écouler 20 millions d'unités) et dans une moindre mesure de logiciels de jeux que Sony prévoit de multiplier son résultat net par neuf, à 150 milliards de yens. Le résultat d'exploitation, lui, devrait progresser d'un tiers, à 300 milliards de yens, pour un chiffre d'affaires de 8.000 milliards de yens.Sony a par ailleurs inscrit à son budget une baisse des dépenses d'investissement, qui devraient retomber à 400 milliards de yens contre 468 milliards l'an dernier. Ce recul, explique le groupe, reflète la fin des investissements destinés à augmenter la production de puces pour la PlayStation 2. A elle seule, l'augmentation de la capacité de l'usine de semi-conducteurs de Toshiba travaillant pour la PS2 a coûté 125 milliards de yens l'an dernier. Sur l'exercice 2001-2002, 70% des investissements bénéficieront à la branche Electronics, précise le groupe. A la Bourse de Tokyo, où Sony a regagné quelque 15% depuis le début de l'année, l'action a terminé la séance de vendredi - avant la publication des résultats - sur une hausse de 0,98% à 9.240 yens. A Paris, le titre gagnait 1,67% à 85 euros en fin de journée.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:00

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