Latribune.fr - Vous venez de lever 7 millions de dollars (8,27 millions d'euros), notamment auprès d'un nouvel entrant au capital, GemVentures. A quoi va servir cette arrivée d'argent frais ? Pascal Lorne - En premier lieu, ces fonds vont principalement être utilisés dans la recherche et développement de la technologie. Nous avons récemment recentrés notre activité sur les téléphones portables et les assistants personnels, auxquels nous licencions notre portail de géo-localisation. Sur téléphones portables, l'utilisateur reçoit après avoir indiqué l'endroit où il se trouve les adresses des hôtels, des restaurants et autres références utiles à proximité. Sur assistant personnel, l'utilisateur visualise, après téléchargement, une carte et les adresses et stations de métros aux alentours. Nous sommes disponibles sur les trois systèmes d'exploitation possibles : Epok, Palm OS et Windows CE.Mais l'argent va surtout être consacré aux applications mobiles sur PDA. Nous avons développé un système de localisation automatique sur le Trium, l'assistant personnel conçu par Mitsubishi, qui, à l'instar d'un téléphone portable, n'a pas besoin d'être connecté à un PC pour se remettre à jour. Grâce à Ismap, le Trium localise directement le lieu où l'on se trouve. Nous espérons entamer la commercialisation du produit en septembre. Vous avez récemment réduit vos effectifs et opéré un revirement stratégique d'importance. Pouvez-vous nous expliquer ce repositionnement d'Ismap ?Effectivement, nous avons abandonné deux pans sur trois de l'activité d'Ismap. Au départ, notre intention était de tirer nos revenus d'une part de notre portail Internet Ismap.com, grâce à de la publicité, et d'autre part de commercialiser sur Internet notre application cartographique à d'autres sites Web. Or, nous nous sommes rendus compte que nous avions surestimé le potentiel de ces deux divisions. Si elles ont généré à elles deux un tiers des revenus, elles ont également été au coeur de nos pertes. La vente de cartes n'est rentable que si l'on est adossé à un grand groupe, à l'instar de Mappy avec France Telecom, qui fournit des sites comme pagesjaunes.fr. Désormais, nous nous concentrons donc sur la vente de la technologie à des opérateurs et à des fabricants de téléphones portables et de PDA. Il est vrai que nous sommes passé d'un effectif de 70 personnes en septembre 2000 à 25 salariés aujourd'hui.Sur quel type de clients générez-vous vos sources de revenus ?Ismap a déjà conclu quatre exercices. En 1999, nous avons réalisé 4 millions de francs de chiffre d'affaires, 7 millions de francs en 2000. Nous comptons poursuivre cette croissance de l'activité en 2001. Nous générons des revenus en licenciant notre produit soit à des opérateurs, soit à des fabricants. A notre actif, nous avons déjà comme opérateurs Itinéris, SFR et MobilOne à Singapour. En ce qui concerne les fabricants, Compaq et Casio sont équipés d'Ismap. En ce qui concerne les portails Internet, nous fournissons Bonjour.fr qui appartient à Vivendi. Nous comptons continuer dans cette voie.Propos recueillis par Sandrine C

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20 Oct 2008, 8:07

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