eQuesto entre sur le marché de la "gestion de la connaissance"

Premier site français d'expertise en ligne, eQuesto, ouvert l'été dernier, a construit sa notoriété sur le marché des PME, travailleurs indépendants et start-up, sur le modèle d'une place de marché permettant aux utilisateurs de lancer un appel d'offres à quelque 1.500 experts dans des domaines divers (juridique, comptabilité, ressources humaines...).L'entreprise entend désormais - comme beaucoup de start-up - mettre l'accent sur la vente de solutions. "Le packaging en marque blanche de notre technologie intéresse des grands comptes, qui n'ont pas forcément vocation à venir sur les places de marché ouvertes du Web, mais qui cherchent néanmoins à enrichir leur propre site ou leur intranet", explique Alban de Villeneuve, co-fondateur de la société et directeur général d'eQuesto Solution. La plate-forme d'eQuesto est donc commercialisée auprès des grands comptes sous deux formes : eQuesto Portal permet simplement d'intégrer le contenu du site à celui du client, tandis qu'eQuesto Business laisse la possibilité au client d'adapter la solution à ses besoins, en sélectionnant certaines catégories, en adaptant le contenu à sa charte graphique mais aussi en intégrant les experts "maison" de l'entreprise.Mais la société fonde ses plus grands espoirs sur eQuesto Knowledge, qui lui permet d'entrer sur le marché très alléchant de la gestion de la connaissance et de l'ERM, l'"employee relationship management". "Il s'agit de capitaliser sur les échanges de personne à personne au sein de l'entreprise", explique Alban de Villeneuve. Le but est évidemment de réaliser des gains de productivité et de favoriser la collaboration entre des équipes parfois distantes. La tarification de l'offre Knowledge dépend du mode de distribution choisi par le client, licence ou ASP. Le prix minimum est fixé à 25.000 euros, auxquels s'ajoutent les services d'hébergement et de maintenance. "La propriété des données reste au client, souligne Alban de Villeneuve. Ce qui confère un intérêt supplémentaire à la solution du point de vue de l'entreprise utilisatrice. Car les données échangées en interne par courrier électronique, elles, demeurent, en France, la propriété exclusive de leurs rédacteurs". eQuesto n'abandonne pas pour autant sa place de marché, comme le prouve le récent rachat de son concurrent Woonoz. La nouvelle version du site permet aux internautes de poser directement leur question en page d'accueil, ainsi qu'une meilleure segmentation de la demande. La société joue par ailleurs de plus en plus un rôle assimilable à celui de "chef de projet" pour de grosses PME lançant des appels d'offres "pointus" et surtout importants, pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de francs. Et eQuesto réfléchit aux futurs développements de ses services. "Nous pouvons améliorer sensiblement la valeur de nos prestations avec l'intégration de la voix. Dans certains domaines, elle est irremplaçable", explique Alban de Villeneuve. En attendant que l'offre de solutions atteigne sa vitesse de croisière, eQuesto prévoit de réaliser 50% de son chiffre d'affaires sur l'activité de place de marché, payante depuis le mois de décembre et qui a généré un peu plus de 500.000 francs de ventes depuis. Au-delà, la société prévoit d'atteindre son seuil de rentabilité en fin d'année, "début 2002 au plus tard". Mais les 20 millions de francs apportés l'an dernier par Europ@Web suffiront largement à tenir jusque là, assurent les fondateurs.Marc Angrand
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