Madrid retarde le lancement de l'UMTS

La date limite pour le démarrage en Espagne des services mobiles de troisième génération (norme UMTS) a été repoussée au 1er juin 2002, au lieu du 1er août 2001. Cet ajournement est motivé par les difficultés rencontrées par les opérateurs pour disposer avant l'été prochain de la technologie UMTS, pour la construction des réseaux comme pour les terminaux, explique le ministère espagnol des Sciences et de la Technologie. Ce dernier a également reporté le concours organisé pour l'attribution de deux nouvelles licences de téléphonie mobile GSM, qui devait initialement débuter avant la fin avril.L'ajournement est destiné à permettre aux opérateurs GSM existants (Telefonica, Airtel et Amena) d'utiliser la bande de fréquence des 1.800 mégahertz, que le gouvernement destinait aux deux nouveaux opérateurs GSM. Ils pourront s'en servir pour offrir des services multimédia en utilisant le protocole GPRS, moins avancé que l'UMTS, en attendant l'entrée en service de cette dernière technologie. Le consortium XFera, qui réunit notamment le français Vivendi et le finlandais Sonera, nouvel entrant ne disposant pas d'une licence GSM, pourra utiliser les infrastructures des trois autres opérateurs, précise le ministère.Madrid a attribué en mars 2000 quatre licences UMTS pour un montant de 516,8 millions d'euros (soit seulement 1% du résultat de la vente aux enchères ultérieure en Allemagne) aux opérateurs Telefonica Moviles, Airtel, Amena et Xfera. Les termes du concours prévoyaient que les téléphones portables à norme UMTS entreraient en service en août 2001.La semaine dernière, les quatre détenteurs des licences de troisième génération avaient présenté un recours devant les instances administratives contre la lourde taxe qui leur a été imposée en septembre dernier, et dont la notification leur est parvenue le 3 avril. Décidée après le succès des enchères UMTS britanniques et surtout allemandes, cette taxe, que versent tous les usagers de l'espace radioélectrique, a été multipliée par 18 par le gouvernement - accusé d'avoir bradé les licences - et atteint désormais 962 millions d'euros par an, dont près de 90 % incombant aux concessionnaires de portables.La décision du gouvernement espagnol de reporter le lancement de l'UMTS intervient au lendemain de l'annonce par l'opérateur japonais NTT DoCoMo du report du lancement commercial à grande échelle de ses services de troisième génération. Initialement prévu fin mai, ce lancement n'aura finalement lieu qu'en octobre.latribune.f
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