Monéo devrait être disponible partout en France en 2004

Le porte monnaie électronique sonnera-t-il le glas des pièces sonnantes et trébuchantes ? Patrick Werner, le président de BSM (Billetique Monétique Services), la société qui a développé Moneo, le nie pour l'instant. Pourtant, Moneo, qui propose une solution de paiement pour les petits montants, devrait être déployé durant les trois prochaines années sur la France entière, après avoir été testé pendant un an à Tours (Indre et Loire) et dans trois villes du Finistère (Brest, Quimper et Morlaix).Monéo a pour objectif de simplifier la vie des particuliers en leur permettant de régler l'ensemble de leurs dépenses quotidiennes - d'un montant inférieur à 200 francs- (journaux, café, parcmètres etc.) grâce à une carte de paiement simplifiée. Ce porte monnaie électronique, rechargeable directement chez le commerçant acceptant ce type de paiement ou dans des bornes indépendantes, évite d'être à court de monnaie et de détenir toujours l'appoint. " L'objectif est d'alléger la filière espèces. C'est une façon de dématérialiser la monnaie fiduciaire ", précise Patrick Werner.Dix des plus grandes banques françaises et établissements financiers ont participé au développement du projet ainsi que deux compagnies de transport, SNCF et RATP, et France Télécom. Après une année de test, Monéo devrait être disponible dans 10 grandes agglomérations en 2002, et déployé en Ile de France à partir du second semestre de la même année. Les banques incluront Monéo dans toutes les cartes bancaires à partir du quatrième trimestre 2001, avant qu'il ne soit proposé progressivement ville par ville (Lille, Valenciennes, Nice, etc.), et région par région, aux commerçants, afin de récolter le plus grand nombre possible d'adhérents d'un coup. " Un des facteurs clefs de succès est d'atteindre la taille critique ", explique Patrick Werner. A ce jour, dans les régions pilotes, l'expérience a montré que 10 à 15% des habitants s'étaient procuré et utilisaient Monéo environ une fois par semaine. Sur la base de ce taux de pénétration, Monéo table sur 5 millions de porteurs fin 2002, sur un potentiel de 36 millions de personnes concernées. " L'avantage en France, c'est que nous sommes habitués à manier la carte bancaire ", renchérit le président de la société. Ce service coûtera au consommateur entre 7 et 10 euros, selon les établissements bancaires émetteurs, " un prix bien perçu par les individus ", jugent les dirigeants. Quant aux commerçants, l'équipement nécessaire coûte l'équivalent d'un terminal de carte bleue, très peu cher, assure BSM, mais les commissions prélevées sur les transactions sont encore sujettes à des divergences entre les banques. Dans les villes tests, elles oscillent entre 0,7 et 1%. Elles représentent 2% sur les horodateurs et 3% pour les machines à café. Les commissions peuvent également être établies sur une base forfaitaire. La présence d'établissements de transport au sein de BSM n'est pas anodine. Monéo pourra également servir à héberger les abonnements aux titres de transport. Les premiers essais seront effectués dès l'an prochain sur la carte jeune de la RATP, Imagin'R, puis étendus à la traditionnelle carte Orange. D'autres applications sont envisagées dans l'avenir, qui tourneraient notamment autour du contrôle d'accès.Sandrine C
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