Même si STMicroelectronics passe pour un groupe bien armé pour résister à la baisse de la demande de semi-conducteurs, le fabricant de puces n'échappe pas à la morosité de la conjoncture, en annonçant aujourd'hui un avertissement sur ses revenus et sur sa marge brute du second trimestre de son exercice 2001.Les marchés ont fortement sanctionné l'annonce. Le titre a touché son plus bas en séance à la Bourse de Paris à 36,46 euros puis s'est repris un peu. Vers 16h00, il perdait 5,72% à 37,92 euros. STMicro table désormais sur un chiffre d'affaires compris entre 1,55 et 1,60 milliard de dollars pour le second trimestre, contre une prévision initiale comprise entre 1,65 et 1,80 milliard de dollars. La marge brute devrait s'établir autour de 38%, une estimation qui se situe dans le bas de la fourchette de prévision publiée en février dernier. Au premier semestre, elle s'établissait à 44,5%.Déjà le profit warning de Nokia, l'un des principaux clients de STMicro, avait alerté mardi les investisseurs sur une éventuelle révision des chiffres du groupe. Le titre avait d'ailleurs reculé de plus de 9% sur la séance. "Avec 13% de ses ventes à Nokia, on ne peut certainement pas écarter l'éventualité d'un profit warning", expliquait hier un trader à Londres. "On ne peut pas s'attendre à ce qu'ils encaissent la nouvelle sur Nokia sans manifester de signe de trouble". Victimes de la contraction de la demande et de la pression sur les prix, les ventes de mémoires, bien que légèrement supérieures à celles du deuxième trimestre 2000, seront inférieures à celles du premier trimestre 2001. Le chiffre d'affaires des circuits pour cartes à puce sera inférieur à celui du trimestre précédent et à celui de la même période en 2000. Enfin, les revenus issus des produits numériques grand public seront en dessous de ceux du deuxième trimestre 2000, mais devraient être équivalents aux trois premiers mois de l'année.Anticipant la contraction de la demande des semi-conducteurs, STMicro avait annoncé début juin un programme massif de réduction des dépenses, taillant notamment dans ses investissements qui devraient s'établir à 1,5 milliard de dollars, contre 1,9 milliard prévus précédemment.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:07

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