La survie d'AOM-Air Liberté n'est assurée que jusqu'au 10 juillet

Placé en redressement judiciaire avec une période d'observation de trois mois, le pôle aérien français comprenant les compagnies AOM et Air Liberté est engagé "dans une course contre la montre", selon les propos de son PDG. Interrogé sur Europe 1, Marc Rochet a estimé qu'il fallait trouver une solution avant le 10 juillet prochain car la "trésorerie de l'entreprise ne lui permet pas d'aller plus loin". Selon les chiffres avancés par Marc Rochet, AOM-Air Liberté perd 5 à 6 millions de francs par jour et pour tenir trois mois il faudrait réinjecter 500 millions de francs.Concernant l'issue de cette crise pour le groupe qu'il dirige désormais en collaboration avec les administrateurs judiciaires nommés par le tribunal de commerce, le PDG d'AOM-Air Liberté n'exclut pas le pire : "Si le 10 juillet, une solution de reprise partielle est trouvée, alors l'entreprise continue sous une autre forme et une autre structure. Dans le cas contraire, ce sera la liquidation judiciaire".Marc Rochet a précisé lors de cet entretien qu'il allait rencontrer aujourd'hui, en compagnie des administrateurs judiciaires, les actionnaires actuels d'AOM-Air Liberté, à savoir Taitbout Antibes (holding de Marine-Wendel) et Swissair. L'objectif de cette réunion est de leur demander de l'argent. "100 millions de francs à minima pour aller jusqu'à la fin juillet", a précisé le PDG d'AOM-Air Liberté. Les deux actionnaires du groupe aérien ont jusqu'à aujourd'hui refusé de remettre la main à la poche. L'emploi du temps de Marc Rochet est particulièrement chargé puisqu'il a également prévu de rencontrer dans la journée les investisseurs intéressés par une reprise totale ou partielle du groupe. Selon la direction d'AOM-Air Liberté, il existe "une piste sérieuse avec l'un des repreneurs". Il ne s'agirait pas d'un repreneur nouveau, mais d'une offre faite avant le dépôt de bilan samedi dernier. "Ce ne serait pas une reprise totale, mais la plus importante parmi les offres", a déclaré la direction, qui a ajouté qu'elle avait l'"espoir de boucler le dossier en trois semaines". Cinq repreneurs se sont manifestés jusqu'ici, dont la société foncière française FIDEI, Corsair (Nouvelles Frontières), Easy Jet et le groupe londonien AITI Holding.Enfin, interrogé sur les conséquences sociales d'une restructuration du groupe, le PDG de l'entreprise a concédé que les licenciements seront "de plus grande ampleur" que le chiffre annoncé en mai, soit 1.300 suppressions d'emplois sur une effectif total de 5.000 salariés. Une partie des personnels d'AOM-Air Liberté qui perdraient leur emploi pourrait être reclassée dans d'autres compagnies aériennes et notamment Air France.latribune.fr
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