Suspension de la grève des pilotes d'AOM

Les pilotes d'AOM interrompent jusqu'à demain midi la grève entamée il y a une semaine pour protester contre le plan de restructuration du deuxième pôle aérien français. Une décision quant à la suite à donner au mouvement sera prise demain matin lors d'une assemblée générale, précise une source syndicale citée par Reuters. Nul doute que cette réunion prendra en compte les résultats de la rencontre qui doit avoir lieu ce soir entre l'ensemble des syndicats du groupe AOM/Air Liberté et le ministère des Transports. De fait, pour les passagers, la situation s'est passablement améliorée puisque le groupe a maintenu tous ses vols long-courriers, à l'exception de celui Papeete-Paris Orly via Los Angeles, et 50 % des vols vers Genève. En revanche, la compagnie a annulé tous ses vols vers Marseille, Montpellier et Bordeaux. Les autres dessertes intérieures devaient être assurées à environ 80%.Bien que divisés, les syndicats d'AOM-Air Liberté protestent tous contre le projet de restructuration présenté par la direction du groupe. Ce plan affecterait environ 1.600 personnes (1.328 emplois en équivalent plein temps). Les deux actionnaires de l'entreprise en difficulté, SAirGroup et Taitbout Antibes (groupe Marine-Wendel d'Ernest-Antoine Seillière), ont décidé de se désengager complétement et n'assurent la survie de l'entreprise que jusqu'à la fin du mois de juin. Ce matin avait lieu une réunion du comité d'entreprise. La direction devait donner des informations complémentaires sur son plan de restructuration mais les syndicats espéraient surtout obtenir des indications sur les repreneurs potentiels et, pour certains, plaider pour une projet de "dé-fusion" entre les compagnies afin d'élargir le cercle des investisseurs possibles. Or, selon un délégué CFDT, "il n'y a eu que des échanges et des discussions très tendues à propos d'investisseurs". Jean Imediato, du Syndicat national des pilotes de lignes (SNPL) d'Air Liberté, a confirmé que cette réunion n'avait pas permis aux syndicats d'avancer. "On dirait que la direction fait tout ce qu'elle peut pour retarder toute étude autre que la sienne sur la viabilité de l'entreprise", a-t-il dit. Ainsi la direction n'aurait pas jugé "sérieuse" l'offre de reprise censée provenir du cabinet AITI, le groupe de conseil de Virgin, société appartenant à l'homme d'affaires britannique Richard Branson. Lors de la présentation du plan social, lundi dernier, Marc Rochet, PDG d'AOM-Air Liberté, n'avait pas abordé la question d'un éventuel repreneur. Mais il avait auparavant déclaré que sept repreneurs s'étaient manifestés.latribune.f
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