Sursis de deux mois pour AOM-Air Liberté

La compte à rebours est lancé pour AOM et Air Liberté: les deux compagnies aériennes ont deux mois pour se trouver de nouveaux partenaires financiers. Faute de quoi, les 6.200 salariés de ces deux entreprises resteront au sol. En effet, les actionnaires des deux compagnies aériennes, ont fait savoir qu'ils ne "souhaitaient pas poursuivre leurs investissements dans ce secteur d'activité". En conséquence de quoi, les actionnaires d'AOM et d'Air Liberté indiquent qu'ils "ont mis en place les moyens nécessaires pour assurer, pendant une période maximale et non renouvelable de deux mois, le financement de l'entreprise". Selon une source proche du dossier citée par l'AFP, les actionnaires, SAirGroup (holding de Swissair qui détient 49,5%) et Taitbout Antibes (actionnaire majoritaire, détenu par l'établissement Marine-Wendel d'Ernest Antoine Sellière), devraient à eux deux injecter quelque 500 millions de francs pour assurer le financement des deux compagnies pour deux mois.Les salariés ont été informés de ces dispositions par un texte qui leur a été transmis par Marc Rochet. Le PDG des deux compagnies aériennes françaises a précisé également que le plan de restructuration qu'il a avait présenté au comité d'entreprise le 9 avril dernier nécessitait "l'arrivée au capital d'un, ou de plusieurs actionnaires, afin de remplacer SAirGroup et Taitbout". "Ce projet, a ajouté Marc Rochet, qui n'est toujours pas figé, fait actuellement l'objet d'études plus affinées au sein des différents services de la compagnie, notamment sur ses conséquences sociales". Sur ce point justement, Jean Immediato, président du Syndicat national des pilotes de ligne chez Air Liberté, affirme qu'"au moins 2.700 des 7.500 employés des compagnies françaises AOM-Air Liberté-Air Littoral, contrôlées par SAirGroup et Taitbout, auront perdu leur emploi d'ici la mi-juin". Ces déclarations interviennent alors qu'en Suisse se tient une assemblée générale de SAirGroup. Devant 10.000 personnes représentant les actionnaires de l'entreprise, le nouveau PDG de SAirGroup, Mario Corti, devait s'expliquer sur les déboires de la société dont les pertes se sont montées en 2000 à 1,89 milliard d'euros. Un désastre dû essentiellement à la politique de prises de participations dans diverses compagnies. A lui seul, le pôle aérien français, composé d'Air Littoral, AOM et Air Liberté, a généré 393 millions d'euros de pertes. De son côté, le Pdg d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, s'est dit disposé, cet après-midi, à aider au reclassement d'une partie du personnel d'AOM-Air Liberté, soulignant que sa compagnie aérienne avait "besoin de recruter dans tous les domaines, notamment des pilotes et des mécaniciens". Le patron d'Air France a néanmoins exprimé le souhait que "des solutions de continuation soient trouvées" pour poursuivre l'activité d'AOM-Air-Liberté, car, a-t-il dit "je ne crois pas qu'il serait bon qu'Air France se trouve en situation de monopole".latribune.f
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