Les prix français tirés à la hausse en mars

Traditionnellement bonne élève de la zone euro sur le front de l'inflation, la France déçoit un peu. Malgré une détente des prix de l'énergie le mois dernier (-0,3%), l'indice français des prix à la consommation a connu une nouvelle hausse de 0,4% après une progression de 0,3% en février. En glissement annuel, toutefois, l'inflation se réduit légèrement puisqu'elle n'est plus que de 1,3%, contre 1,4% en février, selon les données provisoires publiées jeudi par l'Insee. En données corrigées des variations saisonnières, l'indice des prix a connu une hausse légèrement moins importante (+0,3% en mars). L'indice sous-jacent, qui exclut les composantes les plus volatiles de l'indice des prix à la consommation est de son côté resté quasiment stable (+0,1%), mais marque une hausse de 1,6% sur les douze derniers mois. Enfin l'ICPH, l'indice harmonisé au niveau européen, affiche une progression de 0,5% sur un mois et reste inchangé à 1,4% en glissement annuel. En mars, l'Insee indique que la hausse des prix a été due au renchérissement de l'habillement et des chaussures (+4,8%) à l'issue des soldes d'hiver, ainsi que des autres produits manufacturés (à l'exception des automobiles neuves). S'y est ajoutée, crise de la vache folle et épizootie de fièvre aphteuse obligent, une nouvelle hausse de 1,1% des prix alimentaires liée en grande partie à une flambée des prix des produits frais (+4,7%). Sur ce point, l'Insee souligne l'ampleur inhabituelle de la hausse des prix des légumes.Pour Marie-Pierre Ripert, la "surprise de ces chiffres réside dans les prix à l'énergie qui ont moins baissé que prévu". Dans ces conditions, l'économiste de CDC Ixis, estime que ces statistiques "ne constituent pas une bonne nouvelle pour l'inflation dans la zone euro. Après la révision à la hausse de l'indice des prix en Allemagne en mars et une progression attendue de 4% en Espagne, je n'attend plus qu'une très légère décélération de l'inflation eurolandaise pour mars à 2,5% contre 2,6%. La correction des prix risque donc de prendre du temps". Dans ces conditions, l'inflation pourrait rester au-dessus de l'objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne. Après les propos très fermes tenus hier par le président de la BCE sur la priorité accordée par les autorités monétaires européennes au risque inflationniste, la perspective d'une baisse rapide des taux paraît s'éloigner.latribune.f
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