Le navire industriel d'Ernest-Antoine Seillière prend l'eau. Mardi, les deux sociétés dirigées par le président du Medef - la CGIP et sa holding de tête Marine-Wendel - ont chuté de plus de 9% en fin de séance à la Bourse de Paris. Il faut dire que les dernières nouvelles sont tout sauf rassurantes.La CGIP, tout d'abord, continue de subir les conséquences de la dévalorisation de ses principales participations, à commencer par la société de services informatiques Cap Gemini. Celle-ci, détenue à 12,7% par la CGIP, a plongé de 11,06% à 114,2 euros mardi. Pénalisée par son exposition aux Etats-Unis, la société a perdu un tiers de sa valeur depuis le début de l'année, après avoir déjà chuté de 31,8% en 2000.Les autres participations cotées du groupe ne sont pas vraiment en meilleure posture. Valéo, détenu à 20% par la CGIP, continue de se débattre dans un marché automobile qui ralentit sévèrement. L'équipementier, qui prévoit une baisse de ses bénéfices au premier semestre 2001, a perdu 3,78% à 48,3 euros mardi. L'éditeur de journeaux d'annonces classées Trader.com, dont la CGIP possède 30%, a de son côté reculé de 4,86% à 6,85 euros. La société a publié la semaine dernière des résultats en baisse, plombés par les investissements réalisés sur Internet.Et les difficultés de la CGIP rejaillissent logiquement sur Marine-Wendel. La holding détient 52,45% de la CGIP, une participation qui représente environ 90% de son actif net réévalué. Mais Marine-Wendel est en proie à d'autres ennuis, à commencer par le sort réservé aux compagnies aériennes de SAirGroup. Le groupe détient aujourd'hui, en direct, 25% du capital de ce qui devait devenir le deuxième pôle aérien français. Mais le sort d'AOM et d'Air Liberté est aujourd'hui suspendu aux décisions de SAirGroup, qui a d'ores et déjà cessé de financer Air Littoral. Les 46 millions d'euros investis par Marine-Wendel dans les compagnies aériennes pourraient donc être passés par pertes et profits.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:44

Partager :