Sagem prévoit des pertes au 1er semestre, le titre décroche

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Cela fait plus de 18 mois, depuis le 2 novembre 1999 exactement, que l'action Sagem n'était plus tombée à un tel niveau. Vendredi, pour sa troisième séance consécutive de baisse, le titre du groupe spécialisé dans la communication, la défense et l'automobile a touché un nouveau plancher annuel à 77,2 euros (-8,5%) au cours de la séance. La société a perdu plus de 80% de sa valeur depuis son sommet historique du 10 mars 2000, quand l'action Sagem avait atteint 429,4 euros en séance.Une nouvelle fois, c'est la division communication qui attise les inquiétudes des investisseurs. Jeudi soir, Sagem a annoncé la cession prochaine de son usine tchèque de téléphones portables, tout en avertissant que cette décision n'empêcherait pas des "pertes importantes" dans cette activité au premier et deuxième trimestres 2001. Dans un entretien téléphonique accordé vendredi à Reuters, Hervé Philippe, directeur financier du groupe, a annoncé que "cette perte entraînera une perte sur l'ensemble du groupe pour le premier semestre".Sagem prévoit par contre un redressement de ses comptes dans la deuxième partie de l'année 2001. "On attend une amélioration au deuxième semestre, il devrait être meilleur que le premier", a dit Hervé Philippe. Sagem espère notamment que l'accord de sous-traitance conclu avec Celestica lui permettra de réduire ses pertes dans les mobiles. La société canadienne fournira à Sagem 40% de ses besoins en téléphones mobiles ainsi qu'en terminaux DECT, dans le cadre d'un partenariat de trois ans.Au cours du premier trimestre 2001, Sagem avaient vu son chiffre d'affaires s'effondrer de 22,4% à 759,5 millions d'euros sous l'effet d'une chute de 45,3%, à 322,2 millions d'euros des ventes de la branche communication. La société s'était toutefois voulu rassurante en précisant que "les discussions en cours avec les différents clients indiquent qu'une reprise devrait intervenir au cours des prochains mois". Il est aujourd'hui vraisemblable que cette reprise n'interviendra pas avant le deuxième semestre.latribune.f