« Baisse probable de l'indice Nouveau marché jusqu'à 1.300 points »

« La Tribune ». Le point bas du Nouveau marché a-t-il été atteint ?Xavier Afresne. Certes, il semble qu'il existe un support pour l'indice à l'approche des 1.500 points, néanmoins les valorisations demeurent tendues sur certains dossiers pour lesquels les perspectives ont été plusieurs fois revues à la baisse. La visibilité ne s'améliore pas sur ce marché qui reste encore cher. Je pense que nous restons sous la menace d'une révision à la baisse des perspectives bénéficiaires de sociétés du Nouveau marché ou d'alertes sur les résultats en provenance des Etats-Unis qui finiraient d'effacer les gains réalisés depuis la fin 1999. Une baisse d'environ 15 % jusqu'à 1.300 points reste donc probable.Quelles sont les conditions nécessaires à une reprise du Nouveau marché ?La première condition est une consolidation plus marquée du Nasdaq. En effet, si le Nouveau marché est corrélé aux marchés américains en cas de baisse, il ne réagit durablement que trois à six mois après la hausse des indices d'outre-Atlantique : depuis avril, le Nasdaq a gagné 30 % alors que, de son côté, le Nouveau marché affiche un gain inférieur à 5 %. Une reprise reste soumise à une meilleure visibilité en termes de carnets de commandes et, bien entendu, de chiffres d'affaires. Les investisseurs veulent des signes concrets. Ils ne souhaitent pas s'appuyer sur des prévisions aléatoires et certains conservent une aversion pour le Nouveau marché après la correction subie depuis plus d'un an.Dans ce contexte, certains secteurs peuvent-ils encore tirer leur épingle du jeu ?Même si les firmes de biotechnologie telles que Cerep et Nicox semblent attrayantes, il s'avère plus judicieux de préférer le stock-picking à une approche sectorielle. Je privilégie les sociétés qui offrent une véritable récurrence de leur chiffre d'affaires ainsi qu'une politique de croissance externe associée au maintien de leurs marges. C'est le cas de groupes comme Line Data, GL Trade ou Medidep. Viser un potentiel de hausse de 15 % d'ici la fin de l'année sur ces valeurs semble raisonnable. A l'opposé, les sociétés du secteur de la fibre optique, à l'image de Juniper Networks, restent mal orientées.Propos recueillis par Olivier Decarre
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