La Bourse de Paris est bien partie pour connaître jeudi l'une de ses pires séances depuis le début de l'année. Peu après 15 heures, l'indice CAC 40 plonge de 2,22% à 5.024,48 points, effaçant totalement son rebond de la veille. Un peu plus tôt, il est tombé jusqu'à 4.977,28 points, à moins de 0,3% du plancher depuis 16 mois atteint la semaine dernière à 4.965,47 points.La décision de la Fed de baisser ses taux d'intérêt de 0,5 point, alors que certains investisseurs espéraient un effort plus important, a déclenché une nouvelle vague de pessimisme sur les marchés internationaux. Hier soir, le Nasdaq a d'ailleurs fini la séance sur une baisse de 4,80%, à son plus bas niveau en clôture depuis plus de deux années. Et la chute pourrait se poursuivre aujourd'hui. Vers 15 heures, le pré-indicateur sur le Nasdaq 100 laisse prévoir une ouverture indécise pour le marché américain des valeurs high-tech. Les investisseurs ont accusé le coup après l'annonce d'une hausse de 0,3% des prix américains à la consommation en février, qui ravive les craintes de résurgence inflationniste dans la première économie mondiale et éloigne la perspective d'une nouvelle baisse des taux d'intérêt par la Fed.A Paris, ce sont logiquement les valeurs TMT qui souffrent le plus. Sur les dix sociétés du CAC 40 qui perdent plus de 5% vers 15 heures, huit font clairement partie de cette nouvelle économie qui focalise les inquiétudes des investisseurs. Et tous les secteurs sont touchés, des opérateurs téléphoniques (France Télécom, Bouygues) aux médias (TF1, Lagardère), en passant par les sociétés technologiques (Alcatel, TMM, Cap Gemini et Dassault Systèmes).Les valeurs cycliques et défensives résistent mieux. Au sein du CAC 40, sept d'entre elles parviennent à se maintenir dans le vert. Renault s'adjuge la plus forte progression de l'indice, avec un gain supérieur à 4%, après l'octroi de fonctions élargies à Carlos Ghosn chez Nissan.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:42

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