Kalisto toujours réservé à la hausse en fin de séance

L'action Kalisto, qui a gagné plus de 20% mardi avant de finir la séance réservée à la hausse, est restée incotable mercredi. D'après le carnet d'ordre, le titre pourrait regagner près de 125% pour revenir aux alentours de 2 euros. Ce regain d'intérêt spéculatif a été déclenché par les déclarations de la société qui, à l'occasion de la présentation de son chiffre d'affaires du premier trimestre 2001, a indiqué que les négociations menées en vue de sa recapitalisation étaient "en bonne voie". Nicolas Gaume espère accueillir rapidement des partenaires minoritaires - financiers ou industriels - au sein du capital, ce qui permettrait à sa société de reconstituer des fonds propres négatifs de 8,4 millions d'euros à la fin 2000. Lors d'une conférence téléphonique, il a par contre déclaré avoir placé "l'option de vente" de la société "en bas de liste" car les groupes intéressés n'étaient "pas prêts à faire un effort de valorisation pour les actionnaires qui soit satisfaisant". Au cours de clôture de mardi (0,89 euro), la capitalisation boursière atteignait 15,2 millions d'euros, niveau auquel Nicolas Gaume n'est pas prêt à céder l'entreprise qu'il a fondée. "Nous avons effectivement eu des offres de rachat. Je dirais qu'aujourd'hui on n'est pas dans les meilleures conditions si tant est qu'on souhaitait poursuivre cette voie".La survie de Kalisto Entertainment dépend aujourd'hui de l'entrée rapide de nouveaux actionnaires au capital. Car, après avoir essuyé une perte nette de l'ordre de 27 millions d'euros, la société a absolument besoin de capitaux pour poursuivre son activité. Malgré un chiffre d'affaires qui a dépassé au cours du premier trimestre 2001 celui de l'ensemble de l'année 2000 (5 millions d'euros contre 2,9 millions d'euros), la société ne pourra assurer le paiement de l'ensemble de ses créances exigibles au cours du premier semestre. Si les négociations de recapitalisation n'aboutissent pas, Kalisto risque donc de se retrouver rapidement en situation de cessation des paiements.Pour assurer sa pérennité, le développeur a également commencé à mettre en oeuvre un plan de réduction de ses charges. Une trentaine de personnes auront quitté la société d'ici la fin du mois de juin et les bureaux de Shanghaï, Londres et Tokyo vont être fermés, ce qui se traduira par une baisse d'environ 10% des coûts de fonctionnement. latribune.f
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