Cela fait plus de trois mois, depuis la deuxième semaine du mois de mars exactement, que la Bourse de Paris n'avait plus connu cinq séances consécutives dans le rouge. C'est pourtant ce qui semble la guetter mardi alors que le CAC 40 perd 1,81% en début d'après-midi après avoir accumulé quatre séances de baisse depuis mercredi dernier. L'indice vedette de la place parisienne est tombé peu avant 15h jusqu'à un plancher en séance de 5.320,55 points, qui constitue également un plus bas depuis le 17 avril dernier.L'avertissement lancé par Nokia en début d'après-midi (voir ci-contre) a eu un effet ravageur sur un secteur high-tech extrêmement fragile. Vers 15h, STMicroelectronics, Thomson Multimédia, Cap Gemini et Alcatel abandonnent plus de 4%,. La chute est plus forte encore du côté des petites valeurs high-tech avec une dégringolade de 6,55% de l'indice du Nouveau marché à 1.579,55 points. Deux nouveaux "profit warnings", lancés ce matin par Valtech et Picogiga, ont relancé les craintes des investisseurs sur ces valeurs à la solidité financière souvent précaire.Les valeurs de l'économie traditionnelle ne sont pas non plus épargnées par le nouvel accès de fébrilité des investisseurs. Mardi, six sociétés seulement sur les quarante qui composent l'indice CAC 40 sont en hausse, dont plusieurs comme Alstom ou Renault pour des raisons techniques. Schneider Electric continue par contre de peser sur la tendance avec une nouvelle baisse de 2,91%, la quatrième consécutive. Le fabricant d'équipements électriques a annoncé jeudi dernier qu'il aurait du mal à atteindre ses objectifs en 2001. Axa, LVMH, EADS et Crédit Lyonnais affichent tous une perte de l'ordre de 2%.Face à cette conjonction de facteurs négatifs, la Bourse de Paris a aujourd'hui effacé une bonne partie de son rebond des mois d'avril et mai. L'indice CAC 40, qui s'était envolé de près de 20% entre son plancher annuel du 22 mars dernier (4.804,40 points) et son récent sommet du 22 mai (5.728,52 points), a depuis reperdu 7,12%. Si le CAC se maintient encore une semaine à ses niveaux actuels, le premier semestre de l'année s'échèvera sur une baisse de plus 10% à la Bourse de Paris.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:55

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