Altran se reprend après une séance de chute libre

Altran reprend un peu de hauteur après un sévère trou d'air mardi. La société spécialisée dans le recherche & développement externalisée a rebondi de 7,14% à 60 euros mercredi, effaçant une partie de son plongeon de la veille (-9,39%).Il faut dire que la sanction semblait un peu rude pour Altran, alors même que la société a publié lundi soir de bons résultats annuels et affiché des perspectives rassurantes pour l'année en cours. Avec un bénéfice net de 84,3 millions d'euros, en hausse de 47,8% par rapport à 1999, le groupe a réussi à maintenir son taux de marge nette aux alentours de 9,3%. Le résultat d'exploitation s'est de son côté établi à 164,5 millions d'euros, alors que le chiffre d'affaires, déjà connu depuis la mi-février, s'est monté à 900,2 millions d'euros (+46,4%). Et la croissance reste à l'ordre du jour pour Altran. La société confirme tabler sur un chiffre d'affaires de plus de 1,2 milliard d'euros en 2001, soit une hausse de plus de 30%. "La croissance du volume d'activité du premier trimestre 2001 vient confirmer la dynamique de l'exercice précédent", précise le groupe de conseil en technologies dans un communiqué. A l'horizon 2003, Altran espère atteindre les 2,0 milliards d'euros, un objectif qualifié de "conservateur" par les dirigeants.La visibilité de l'activité est d'autant mieux assurée que le groupe est faiblement exposé aux Etats-Unis. D'autre part, « les contrats d'Altran sont signés pour des périodes relativement longues, allant de dix-huit à vingt-quatre mois », estime Christophe Chaperon, de Oddo Pinatton Equities et « les budgets de recherche et développement ne devraient pas être coupés de façon drastique car, même en période de ralentissement, pour une entreprise, la nouvelle génération de produit reste stratégique », souligne l'analyste financier. Ce qui fait d'Altran une « valeur technologique plutôt défensive », estime pour sa part Lionel Pellicer, qui suit la valeur chez Wargny. Cette bonne visibilité devrait permettre à Altran d'éviter une érosion de ses marges bénéficiaires. Elles se maintiendront "au niveau des années précédentes", promet Altran. Avec une capitalisation totale de 5,3 milliards d'euros, la société se paie aujourd'hui environ 45 fois ses bénéfices estimés pour 2001. latribune.f
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