Merrill Lynch prédit des jours meilleurs aux valeurs high-tech

"Le plancher est tout proche pour les valeurs technologiques": Nick Salter, gérant du fonds World Technology chez Merrill Lynch Investment Managers, a profité de son passage à Paris pour redonner un peu de confiance à des investisseurs éprouvés par plus d'un an de correction ininterrompue des marchés boursiers. Il est convaincu que l'horizon va bientôt se dégager pour les valeurs technologiques. Malgré un indice Nasdaq au plus bas depuis près de 30 mois, le gestionnaire assure que l'assouplissement de la politique monétaire américaine va relancer l'intérêt des investisseurs pour le secteur high-tech. Depuis le 1er janvier, la Réserve fédérale américaine a abaissé ses taux d'intérêt de 150 points de base, et "d'autres réductions sont dans les tuyaux", espère Nick Salter. "Au cours des trois précédents cycles de baisse des taux d'intérêt, c'est chaque fois le secteur technologique qui a le mieux tiré son épingle du jeu. En 1989, 1996 et 1998, les valeurs technologiques ont en moyenne gagné 41% dans l'année qui a suivi l'assouplissement monétaire".En sera-t-il de même cette fois? Pour le gérant, qui n'hésite pas à comparer la période actuelle à l'après 1929, cela ne fait pas de doute. "Avec un indice Nasdaq qui a chuté des deux tiers depuis son sommet du 10 mars 2000, les ratios de valorisation des sociétés high-tech ont en moyenne été divisés par deux. Les investisseurs sont allés trop loins dans la révision à la baisse des perspectives de croissance". Même s'il ne se risque pas à donner de pronostic sur le timing de la reprise, Nick Salter assure que "les investissements dans la high-tech ne vont pas s'arrêter du jour au lendemain, la révolution technologique est toujours en cours".Les conditions sont donc réunies pour un rebond du Nasdaq. Et celui-ci pourrait être brutal. "Dès les premiers signes de reprise de l'activité, les investisseurs vont se repositionner sur les valeurs technologiques", estime Nick Salter. En attendant, il privilégie plutôt les secteurs les moins cycliques, les éditeurs de logiciels ou les prestataires de services par exemple. "La reprise de l'industrie hardware est beaucoup plus difficile à prévoir en raison des problèmes d'ajustement des capacités de productions".Géographiquement, ce sont les actions américaines, jugées "moins chères", qui ont sa préférence. Le fonds est investi pour près des trois quarts aux Etats-Unis, pour 15% en Europe et pour 10% au Japon. Jean-Noël Roffiaen
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