Usinor trébuche sur des perspectives décevantes

Usinor ne renouvellera pas cette année les bonnes performances de son exercice 2000. Confronté notamment au recul des prix de l'acier, le groupe sidérurgique devrait accuser une "baisse sensible" de son résultat avant impôts en 2001, a déclaré son directeur général Robert Hudry lors de l'assemblée des actionnaires. Francis Mer, le président d'Usinor, a pour sa part souligné que la "sidérurgie américaine se porte très mal", évoquant même un "risque d'effondrement". L'année dernière, Usinor avait dégagé un bénéfice courant avant impôts de 793 millions d'euros, marquant un net redressement par rapport aux 109 millions d'euros de pertes de l'exercice 1999.De premiers signes de dégradation du marché de l'acier se sont faits sentir dès la fin de l'année dernière, contraignant Usinor à une réduction de 10% de son offre de produits de base au cours du 4ème trimestre 2000 et du premier trimestre 2001. Lors de la présentation de ses résultats annuels, le groupe s'était d'ailleurs montré prudent, indiquant que la "constitution de stocks importants à divers endroits du monde, notamment en Amérique du Nord, a rapidement pesé sur les prix de vente". Il n'avait toutefois donné aucune indication précise sur ses perspectives de bénéfices.Pénalisé par les déclarations pessimistes de ses dirigeants, le titre Usinor a brutalement décroché en Bourse, finissant la séance en baisse de 5,86% à 15,1 euros. L'action du sidérurgiste, qui avait atteint mardi un sommet depuis mai 2000 à 16,17 euros, garde toutefois une confortable progression depuis le début de l'année (+7,4%).Car la fusion engagée avec le luxembourgeois Arbed et l'espagnol Aceralia devrait permettre à Usinor de mieux résister que ses concurrents à un environnement marqué par le ralentissement de la demande d'aciers inoxydables et d'aciers plats au carbone. Dans le paysage mondial de l'acier, "seuls subsisteront les acteurs qui auront un temps d'avance et auront su conclure les alliances nécessaires", a d'ailleurs indiqué Francis Mer.Le groupe français a également annoncé qu'il allait transmettre à Bruxelles, début juin, la notification de son projet de fusion avec Aceralia et Arbed, qui devrait aboutir à la création du numéro un mondial de l'acier avec une part de marché de 5%. L'opération devrait être finalisée d'ici la fin de l'année, a indiqué Francis Mer, qui espère en tirer "plusieurs centaines de millions d'euros" de synergies.latribune.f
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