Accor fragilisé par le ralentissement de ses activités américaines

Son exposition sur le marché américain continue de jouer des tours à Accor. Le groupe hôtelier, à l'occasion de l'assemblée générale de ses actionnaires mardi, a reconnu que le ralentissement de son activité aux Etats-Unis s'était amplifié au mois d'avril. D'après le président du directoire Jean-Marie Espalioux, la croissance du revenu par chambre disponible s'est établie à 3% dans l'hôtellerie économique américaine à fin avril, contre 3,8% fin mars et 4,1% fin février. Certes, la tendance reste supérieure à celle anticipée par Accor pour l'ensemble de son exercice (2,5%), mais sa dégradation régulière ne manque pas d'inquiéter.Dès le mois de février, certains courtiers, notamment UBS Warburg, se sont inquiétés des conséquences du ralentissement économique sur le secteur hôtelier américain. Pour Accor, qui a réalisé l'année dernière près d'un quart de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis et 30% de son résultat d'exploitation, l'impact serait immédiat. A l'occasion de la présentation de ses comptes annuels, le groupe avait indiqué qu'une variation de 1% du revenu par chambre disponible aux Etats-Unis amputerait de 8 millions d'euros le résultat avant impôts.A l'inverse, l'activité reste bien orientée sur le continent européen, où Accor réalise 62% de son chiffre d'affaires et 63% de son résultat opérationnel. Fin avril, le revenu par chambre disponible affichait une hausse annuelle de 7,4% pour l'hôtellerie d'affaires et de loisirs et de 8,7% pour l'hôtellerie économique. C'est un peu moins bien qu'en mars (respectivement +8,8% et +9,8%), mais toujours au-dessus de l'objectif d'une croissance de 5% retenu par Accor lors de la présentation de ses résultats 2000.Malgré ce facteur positif, les déclarations de Jean-Marie Espalioux ont été accueillies avec fraîcheur par le marché boursier. Le titre Accor a reculé de 2,39% sur la séance de mardi pour finir à 49,49 euros, dans un volume soutenu de plus de 1,8 million de titres échangés. Depuis le début de l'année, le groupe hôtelier continue de sur-performer largement le CAC 40, avec un gain de 9,9% alors que l'indice vedette de la Bourse de Paris a perdu 6,5%.latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.