Les services ne soutiennent plus la croissance américaine. Après avoir longtemps résisté à la déprime, le secteur non-manufacturier est aujourd'hui engagé dans une phase de stagnation si l'on en croit les chiffres publiés en milieu d'après-midi par l'association nationale des directeurs d'achat (NAPM). L'indice d'activité dans les services est tombé à 50,3 en mars, en recul de 1,4 point par rapport au mois de février. Il est aujourd'hui tout proche du seuil des 50, qui marque le passage de l'expansion à la contraction.Sur les trois premiers mois de l'année, l'indice s'est en moyenne établi à 50,7, ce qui signifie que l'activité a quasiment été au point mort. La contribution des services à la croissance du PIB américain devrait donc être marginale au cours du premier trimestre. Contrairement à ce qui s'était passé au quatrième trimestre 2000, quand l'indice du NAPM dépassait encore le seuil de 60, le secteur des services ne pourra pas contrebalancer le recul de l'activité manufacturière.Ces chiffres viennent ajouter aux inquiétudes des économistes sur la croissance américaine. Après avoir enregistré une croissance de 1% en rythme annualisé sur les trois derniers mois de l'année, la première économie du monde pourrait bien voir son PIB se contracter au cours du premier trimestre 2001. Tous les regards sont aujourd'hui tournés vers les chiffres de l'emploi en mars, qui seront connus vendredi. Le marché du travail, qui a pour l'instant bien résisté au ralentissement de l'économie, pourrait en effet céder lui aussi à la morosité. Dans le secteur des services, l'indice de l'emploi a d'ailleurs reculé pour la première fois depuis la création de cette enquête du NAPM en 1997. D'après les analystes interrogés par Reuters, les créations d'emplois ne devraient pas dépasser 58.000 en mars, contre 135.000 le mois précédent. Le taux de chômage devrait par conséquent passer de 4,2 à 4,3% de la population active.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:44

Partager :