Genset étoffe ses équipes de recherche et redémarre en Bourse

Après les inquiétudes déclenchées par le départ de Bernard Bihain, considéré comme le père de la molécule contre l'obésité Famoxin, Genset a annoncé aujourd'hui le recrutement de quatre nouveaux chercheurs, dont Denis Ravel, qui occupera le poste de directeur du développement pharmaceutique. Celui-ci, qui dirigeait auparavant la division des maladies métaboliques des Laboratoires Servier, prendra notamment en charge le programme de développement de la Famoxin, "qui avance comme prévu", tient à préciser Genset dans son communiqué.L'annonce de ces recrutements, après la vague de départs essuyée par Genset dans le sillage de la démission de Bernard Bihain, a mis un peu de baume au coeur des actionnaires de la société de biotechnologies. Le titre Genset gagnait plus de 15% à 12,95 euros jeudi midi, avant d'être réservé à la hausse. Il n'avait toujours pas recoté à la clôture mais le carnet d'ordre laisse espérer un gain de l'ordre de 27% par rapport à son cours de clôture de mercredi soir. Un rebond qui ne permettra cependant pas à Genset de rattraper son retard depuis le début de l'année, puisque le titre a fondu d'environ 70% en trois mois."Le rebond est d'autant plus brutal que Genset organise ce soir une conférence téléphonique au cours de laquelle la société pourrait dévoiler l'existence d'une nouvelle molécule", estime Alexandra Ralli, analyste chez Fortis Securities. A l'heure actuelle, la Famoxin est la seule molécule thérapeutique en phase de développement pré-clinique chez Genset.Et c'est bien ce qui a suscité les principales inquiétudes parmi les investisseurs. "Il faut que Genset réussisse à faire rentrer de nouvelles molécules en phase pré-cliniques", explique Alexandra Ralli. "C'est pourquoi le recrutement de plusieurs nouveaux chercheurs constitue une bonne nouvelle", avance un autre analyste. Genset a engagé, en août dernier, une réorientation stratégique majeure. La société de biotechnologies se consacre aujoud'hui au développement en interne de protéines thérapeutiques issues de ses recherches dans le système nerveux central et le métabolisme. Ce recentrage s'est traduit par un gonflement important des pertes du groupe au cours de l'exercice 2000.latribune.f
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