Sodexho sous pression après avoir relevé son offre sur SMS

Sodexho Alliance n'avait plus vraiment le choix. Le groupe de restauration collective, qui avait annoncé en janvier son intention de lancer une offre sur les actions de sa filiale américaine Sodexho Marriott Services (SMS) qu'il ne détient pas encore, est aujourd'hui contraint de remettre la main au portefeuille. Le groupe de Pierre Bellon a annoncé mercredi qu'il relevait de cinq dollars, à 32 dollars l'action, les conditions de son offre sur SMS.Il faut dire que, depuis l'annonce de l'offre initiale, l'action SMS s'échange entre 29 et 30 dollars à New York, largement au-dessus des 27 dollars proposés par Sodexho Alliance. Le groupe français devra finalement débourser 1,08 milliard de dollars pour racheter les 52% du capital qui ne sont pas en sa possession, 18% de plus que les 900 millions de dollars initialement prévus.Pour le financement de cette offre, Sodexho entend, si les conditions de marchés le permettent, lever un milliard d'euros au moyen d'une augmentation de capital réservée aux actionnaires existants. Bellon SA, actionnaire à 40,2% et contrôlée par la famille de Pierre Bellon, président de Sodexho, a d'ores et déjà annoncé son intention de suivre cette augmentation de capital.Le rachat des minoritaires de SMS devrait avoir un impact positif de 6% sur le bénéfice par action 2002 et 2003 avant survaleurs, indique Sodexho. Après survaleurs, l'effet serait neutre. Fin février, lors de l'assemblée générale des actionnaires de son groupe, Pierre Bellon avait affirmé que l'opération ne serait réalisée que si elle avait un impact relutif. Le président du groupe avait également reconnu que, au prix de 27 dollars par action, "la marge de relution est limitée". Elle l'est probablement encore plus après le relèvement de l'offre !A la Bourse de Paris, le titre Sodexho accuse le coup après l'annonce des nouvelles modalités de l'offre. Plus forte baisse du CAC 40, il perd 4,95% à 52,75 euros après moins d'une demi-heure de cotation. Depuis le début de l'année, il continue d'afficher une progression de près de 7%.latribune.f
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