EADS profite du retrait de Boeing du marché des "super-jumbos"

La concurrence à couteaux tirés que se livrent Airbus et Boeing sur le marché des moyens et gros porteurs ne s'étendra pas à celui des "super-jumbos". L'avionneur américain a annoncé vendredi qu'il renonçait à développer la version étendue de son 747 (voir article ci-contre), ce qui laisse le champ des très gros porteurs totalement ouvert pour l'A380.Et le retrait de Boeing fait bien sûr les affaires d'EADS, le premier actionnaire d'Airbus avec 80% du capital. Le titre a grimpé de 2,79% à 21,01 euros vendredi en clôture. Pour Didier Orand, qui suit la valeur chez Wargny, "cette nouvelle est extrêmement importante pour Airbus et EADS puisqu'elle augmente considérablement la probabilité de réussite commerciale de l'A380". L'analyste rappelle qu'Airbus a déjà enregistré 66 commandes fermes et 54 options pour son très gros porteur. EADS espère bien, d'ailleurs, atteindre le cap des 100 commandes fermes d'ici la fin de l'année. A plus long terme, le géant européen de l'aéronautique et de la défense estime le marché des très gros porteurs à 1.500 unités d'ici 2020.L'A380 devrait donc aider EADS à confirmer les bonnes performances commerciales et financières accomplies l'année dernière. Le groupe a annoncé, le 19 mars dernier, un résultat d'exploitation de 1,4 milliard d'euros, en hausse de 10,8% par rapport à 1999. Son chiffre d'affaires s'est établi à 24,2 milliards d'euros, en hausse de 7,3%. Au 31 décembre, le carnet de commandes avait par ailleurs atteint le niveau sans précédent de 133 milliards d'euros, soit une croissance de 30% en un an.latribune.f
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