La Bourse de Paris clôture au-dessus des 5.000 points

La Bourse de Paris a réussi à limiter la casse au terme d'une séance qui a dû donner des sueurs froides à plus d'un investisseur. Après s'être enfoncée peu avant 15 heures jusqu'à un plancher de 4.965,47 points, son plus bas niveau depuis plus de 16 mois, le CAC 40 a réussi dans le courant de l'après-midi à revenir au-dessus du seuil psychologique des 5.000 points. Il limite ses pertes à 1,37% à la clôture, pour s'établir à 5.115,91 points, après avoir plongé à un moment de plus de 4%.Une fois n'est pas coutume, ce sont les marchés américains qui ont apporté un peu d'oxygène à une Bourse de Paris en très mauvaise santé. Après une ouverture en forte baisse - le Nasdaq a plongé sous les 2.000 points et le Dow Jones sous les 10.000 points dès les premières minutes de la séance -, les grands indices de Wall Street ont rapidement redressé la tête. Vers 17 heures 30, le Nasdaq réduisait son recul à 0,32%, légèrement au-dessus des 2.000 points, alors que le Dow Jones ne perdait "plus que" 2% à 1.086,36 points.Le rebond de fin de séance de la Bourse de Paris ne remet toutefois pas en cause l'extrême incertitude qui règne sur la place française. Sur les quarante valeurs du CAC 40, seules sept ont fini la séance en hausse mercredi, parmi lesquelles quatre technologiques (STMicro, TF1, Thales et Alcatel) et trois défensives (TotalFinaElf, Sodexho et Aventis). Et, depuis le début de l'année, l'indice CAC 40 porte sa baisse à près de 14%. Pour le CCR Actions, le sévère accès de faiblesse connu à la mi-journée par la Bourse de Paris s'explique en partie par les craintes des marchés sur la santé financière des grandes banques japonaises. "Les grands établissements financiers nippons pourraient être obligés de réaliser rapidement une partie de leurs gigantesques portefeuilles de titres, ce qui pèse sur les indices mondiaux", constate une gérante. Ce matin, l'agence de notation Fitch a annoncé qu'elle plaçait sous surveillance avec implication négative les notes de 19 banques japonaise, dont Mizuho Holdings Inc, le premier groupe bancaire mondial.Ajoutée à la fragilité intrinsèque des marchés boursiers, cette nouvelle a provoqué un retournement brutal de la tendance en cours de matinée. Car la journée avait débuté sous les meilleurs auspices. Dopées par le rebond brutal du Nasdaq mardi, les valeurs technologiques s'adjugeaient les plus fortes progressions du CAC 40 dans les premières minutes de la séance. Malgré un avertissement sur son chiffre d'affaires, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics bondissait même de plus de 5%. La rechute des valeurs technologiques a laissé libre court à la déprime de plusieurs secteurs traditionnels de l'économie, qui subissent mercredi de vastes prises de bénéfices. Deux secteurs pèsent plus particulièrement sur la tendance: l'automobile, avec d'importantes baisses de Valéo, Peugeot, Renault ou encore Michelin, et les financières, avec le repli groupé de Société Générale, Axa, BNP Paribas, Crédit Lyonnais et Dexia.latribune.f
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