Le marché a rendu son verdict. Après trois semaines d'interruption de cotation, les premiers échanges sur le titre Kalisto, lundi en début d'après-midi, se sont traduits par un plongeon de plus de 75%. Le titre a finalement été réservé à la baisse quelques minutes avant la clôture sur une chute de près de 80%. A 1,21 euro par action, la capitalisation boursière du développeur de jeux vidéo n'est plus que de 20,7 millions d'euros, 25 fois moins qu'en mars 2000 quand Kalisto valait près d'un demi-milliard d'euros.Les investisseurs sanctionnent sans équivoque les chiffres catastrophiques publiés le 12 mars dernier par la société de Nicolas Gaume. Celle-ci avait annoncé un chiffre d'affaires de 2,9 millions d'euros pour son exercice 2000, près de dix fois moins qu'espéré. Résultat de ces ventes extrêmement décevantes, le développeur prévoit une perte de 27 millions d'euros en 2000, neuf fois plus que son chiffre d'affaires. Dans ces conditions, la pérennité de Kalisto n'est pas assurée. L'entreprise bordelaise dispose d'une ligne de trésorerie de 20 millions d'euros jusqu'en juin prochain, utilisée à 90 % actuellement, alors qu'elle consomme 2 millions d'euros de trésorerie par mois, selon les analystes. De plus, ses fonds propres sont négatifs de 8,4 millions d'euros. Pour faire face à ces problèmes de trésorerie, Kalisto a mandaté une banque d'affaires pour chercher un repreneur, qui pourrait être « un financier, un éditeur ou une entreprise qui détient des droits de retransmission », selon son président.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:41

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