Une nouvelle fois victime du profond pessimisme des investisseurs, la Bourse de Paris clôture sur un repli de 2,23% à 5 023,76 points, le plus bas niveau de clôture du CAC 40 depuis novembre 1999. Cette nouvelle contre-performance porte les pertes de l'indice à 15,23% depuis le début de l'année. Les TMT sont en tête du mouvement baissier, qui touche par ailleurs l'ensemble des secteurs à l'exception de quelques défensives. Parmi les 40 titres composant le CAC, dix seulement affichent une hausse. Le décrochage du Nouveau marché est encore plus violent, l'indice des valeurs de croissance plongeant de 5,62% à 1 783,04 points, son plus bas de clôture depuis novembre 1999.En baisse de 1,7% dès l'ouverture, le CAC est passé sous la barre psychologique des 5.000 points en fin de matinée, affecté comme l'ensemble des marchés par la baisse limitée à 50 points de base des taux d'intérêt américains au lieu des 75 points espérés, mais aussi par la publication d'un indice Ifo du climat des affaires allemand très en deçà des attentes. En début d'après-midi, l'indice parisien a creusé ses pertes, tombant à 4.977,28 points devant la mauvaise performance des contrats sur indices américains. Les autres indices boursiers européens se replient nettement, dans le sillage du Dow Jones, les pertes les plus lourdes affectant les compartiments des technologiques et des télécoms. L'indice Euro Stoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro perd plus de 2% en fin de journée, tandis que le DAX de Francfort cède 2,4%. La Bourse de Londres clôture la séance sur un repli de 1,88%. Vers 17h45, heure de Paris, le Dow Jones perd 1,07% et le S&P 500 0,35%, tandis que le Nasdaq Composite se maintient en hausse avec un léger gain de 0,16%.VALEURS DU JOUR A PARIS Après avoir rebondi hier, les valeurs TMT (technologiques, médias, télécoms) subissent de plein fouet la volatilité du Nasdaq.En premier lieu, les sociétés informatiques décrochent à la Bourse de Paris : Atos Origin, qui a été réservé à la baisse, affiche une chute de 9,57% à 83,20 euros, après l'annonce d'un repli de 34,2% de son résultat net 2000 pro forma, à 70,5 millions d'euros, dans le haut de la fourchette des analystes.Sopra perd quant à lui 3,63% à 55,80 euros, suite à la publication de ses résultats annuels qui baissent de 13,2% à 15,8 millions d'euros. La SSII prévoit par ailleurs une croissance de 30% de son chiffre d'affaires et une amélioration de ses marges en 2001, en dépit du ralentissement économique qui affecte les Etats Unis. Cap Gemini, également réservé à la baisse en séance, s'effrite de 8,86% à 124 euros. Ingenico recule pour sa part de 4,82% à 23,50 euros, Transiciel de 9,87% à 42,90 euros.Les télécoms sont également malmenées : France Télécom, qui publie ses résultats jeudi matin avant l'ouverture avec ceux de ses deux filiales Wanadoo et Orange, perd 6,97% à 58,10 euros. Equant dégringole de 4% à 25,20 euros, Ericsson de 6,85% à 6,39 euros, Alcatel de 4,05% à 37,65 euros, Nokia de 5,47% à 28,36 euros. Parmi les médias, NRJ Group lâche 9,43% à 20,64 euros et TF1 7,77% à 38,23 euros après la publication des résultats du numéro un européen de la télévision et de la radio, RTL Group, qui soulignent le ralentissement du marché publicitaire.Ailleurs, Coflexip rétrograde de 5,82% à 144 euros. Le groupe para-pétrolier a annoncé une forte hausse de son résultat net 2000 à 222,7 millions d'euros, contre 89,6 millions en 1999, mais celui-ci est gonflé par les plus-values. Hors éléments exceptionnels, le résultat net recule très légèrement à 88,6 millions d'euros. Parmi les hausses, le secteur automobile est bien représenté avec Renault, qui rebondit de 2,75% à 56 euros dans le sillage de Nissan. Le constructeur japonais a annoncé une réorganisation de son organigramme qui accroîtra la marge de manœuvre de son président Carlos Ghosn et, au-delà, de Renault dans la restructuration de l'entreprise. Valeo prend 0,49% à 51,25 euros, après l'annonce de la démission de son président André Navarri et son remplacement par Thierry Morin, précédemment directeur général. Selon des traders ceci va dans le sens de la prochaine constitution d'un tour de table et d'une vente par appartements tels qu'évoqués par de récents articles de presse.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:42

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