Nouveaux signes de dégradation de l'emploi américain

A la veille de la publication des très attendus chiffres de l'emploi américain en mars, de nouveaux indicateurs sont venus attester la dégradation d'un marché du travail qui avait jusqu'à présent plutôt bien résisté au ralentissement de l'économie. Le département du Travail a annoncé jeudi que les entrées dans le système d'indemnisation de l'assurance-chômage avaient atteint 383.000 la semaine dernière, un sommet depuis juillet 1998. Par rapport à la semaine précédente, les nouvelles demandes d'allocation chômage ont grimpé de près de 5%, beaucoup plus que ce qu'attendaient les économistes.La moyenne sur quatre semaines des nouvelles demandes d'allocation chômage, qui constitue un indicateur moins volatil et plus regardé par les analystes, est elle aussi à un niveau historiquement élevé. Sur cette base, les entrées ont atteint 377.500 en mars, ce qui représente une envolée de plus de 40% par rapport aux chiffres enregistrés l'année dernière à même époque (263.000).Mais ces chiffres ne constituent pas à proprement parler une surprise. Plusieurs indicateurs avancés ont déjà illustré, au cours des derniers jours, la dégradation du marché du travail américain au cours du mois de mars. Les indices NAPM dans le secteur manufacturier comme dans le secteur des services ont montré que l'emploi se contractait aujourd'hui dans les deux principaux secteurs de l'économie américaine.Dans ces conditions, le département du Travail pourrait bien annoncer demain des chiffres de créations d'emplois moins élevés que ne le prévoient les économistes. Ceux-ci tablent en moyenne sur 58.000 nouveaux emplois pour le mois de mars, après un gain de 135.000 en février. Pour la plupart des analystes, le taux de chômage devrait en tout cas poursuivre son ascension pour atteindre au moins 4,3% de la population active.latribune.f
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