Un repreneur britannique pour AOM-Air Liberté

Malgré ses difficultés financières, AOM-Air Liberté suscite l'intérêt de plusieurs repreneurs. Sur la demi-douzaine de candidats potentiels rencontrés par Marc Rochet, le président du deuxième pôle aérien français, l'un au moins a déjà déposé une offre formelle. Le cabinet de conseil britannique AITI a en effet annoncé jeudi soir avoir remis une offre de reprise globale d'environ 3 milliards de francs pour AOM-Air Liberté auprès des deux actionnaires, Marine-Wendel et Swissair Group.Dans un communiqué, AITI, qui avait déposé une lettre d'intérêt le 18 avril auprès de Marc Rochet, souligne que cette offre est faite "en nom propre" et en aucun cas pour le compte "d'un tiers opérateur".Le cabinet AITI agissait jusqu'alors en tant que conseil de Virgin, groupe de l'homme d'affaires britannique Richard Branson. Une offre de rachat par les compagnies Virgin Express ou Virgin Atlantic "n'est pas d'actualité", a déclaré le service de presse du cabinet à Reuters.Précisant ses intentions, AITI a affirmé vendredi que son objectif était d'assurer la poursuite des activités de la compagnie aérienne. "L'offre ne concerne pas que les actifs", a dit une porte-parole d'AITI à Reuters. "Le projet est de reprendre l'intégralité des activités et de faire en sorte d'assurer leur continuité sous leur forme actuelle".Cette offre a été accueillie avec la plus grande réserve par la direction d'AOM-Air Liberté. "Le cabinet AITI est le même cabinet que celui qui avait annoncé la semaine dernière l'offre de reprise des compagnies françaises par Virgin, ce qui avait fait l'objet d'un démenti formel de la part de Virgin", rappelle la direction des compagnies dans un communiqué, ajoutant qu'elle "ne dispose à ce jour d'aucune preuve tangible sur la réalité des fonds proposés à hauteur de 3 milliards de francs par le cabinet AITI pour la reprise des compagnies".Malgré ces doutes, la direction d'AOM ne s'est pas opposée à une rencontre entre les représentants du Comité d'entreprise et un représentant d'AITI, souligne-t-elle. Cette rencontre doit permettre de "s'assurer de la viabilité de l'offre d'AITI", a-t-on précisé de source syndicale. La direction souligne de son côté qu'elle "poursuit l'évaluation des offres réelles et sérieuses qui lui ont été faites par ailleurs". Selon des sources industrielles, huit candidats potentiels à la reprise se sont manifestés.avec Reuters et AFP
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