Le yen poursuit sa remontée face au dollar

Le yen retrouve des couleurs. La devise nippone, qui avait touché lundi un plancher depuis 30 mois contre le billet vert à 126,86 yens pour un dollar, a depuis regagné 2,2%. Jeudi matin, un billet vert s'échange contre 124 yens, ce qui représente une appréciation de 1% par rapport aux cours d'hier soir.Ces gains, le yen les doit notamment à une succession de déclarations de responsables nippons, qui se sont employés à prévenir les marchés que Tokyo n'accepterait plus de voir sa monnaie baisser encore rapidement. Agitant implicitement la menace d'une intervention, le ministre des Finances, Kiichi Miyazawa, a affirmé que les pays industrialisés du G7 avaient pour principe de base de s'opposer à toute fluctuation rapide sur les marchés des changes. "Nous faisons des efforts pour protéger les monnaies des fluctuations", a-t-il déclaré devant des parlementaires.Le vice-ministre des Finances, Haruhiko Kuroda, s'est montré plus explicite encore que Miyazawa, disant que Tokyo était prêt à intervenir si les fluctuations ne ralentissaient pas. Le gouverneur de la Banque du Japon, Masaru Hayami, est lui aussi monté au créneau en insistant sur les dangers qu'il y aurait à laisser glisser le yen, ce qui a incité à plus de prudence les intervenants baissiers sur la monnaie japonaise.Ces déclarations ont permis au yen de résister à la publication d'une nouvelle batterie de statistiques mitigées sur la situation économique de l'archipel. L'indicateur avancé de la conjoncture, censé préfigurer l'évolution de l'économie japonaise sur les trois à six prochains mois, a continué de chuter en février à 42,9 points contre 44 en janvier. L'indicateur se situe donc nettement sous le niveau des 50 points, qui sépare théoriquement les phases de croissance de celles de récession."Ces chiffres signifient qu'un ralentissement économique est en cours et que la décélération se poursuivra durant le premier semestre de l'exercice fiscal 2001 (qui s'achève fin septembre). Nous prévoyons une poursuite du ralentissement de l'économie, avec une chute des exportations et un indicateur avancé demeurant sous les 50%", a indiqué Mamoru Yamazaki, économiste en chef à Barclays Capital, cité par l'AFP.La consommation des ménages japonais est de son côté restée quasiment inchangée en février (+0,1%) après avoir reculé de 0,5% en janvier, a annoncé le ministère des Affaires publiques, jeudi, sur la base de données préliminaires. La consommation des ménages entre pour 60% dans le calcul du Produit intérieur brut (PIB), mais cet indicateur est très critiqué par les économistes en raison du manque de représentativité des échantillons retenus pour son calcul.latribune.fr, avec AFP et Reute
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