Wall Street s'engage dans deux voies opposées

Les indicesLe Nasdaq a lâché 27,76 points, soit -1,29%, à 2.128,87 points et le DJIA a progressé de 43,46 points ou +0,40% à 10.910,44 points. Le Standard and Poor's 500, qui regroupe un plus large éventail de valeurs, a terminé quasi-inchangé (-0,37 point ou -0,03%), à 1.255,17 points. La tendance"Une baisse surprise des taux par la Banque centrale européenne, des ventes de grands magasins meilleures que prévu et des prévisions optimistes d'une maison de courtage à propos des fabricants de semi-conducteurs ont encouragé la hausse du marché dans la matinée", résume Bryan Piskorowski, analyste chez Prudential Securities. Les investisseurs ont en effet salué la décision inattendue de la Banque centrale européenne (BCE) de baisser son taux d'intérêt directeur de 25 points de base à 4,50%, afin de faire face à l'essoufflement de l'économie mondiale. A la mi-journée toutefois, le Nasdaq a piqué du nez, effaçant ses gains de la matinée. "Il y a eu un peu d'inquiétude sur le sens à accorder à cette baisse des taux de la BCE", estime Barry Hyman, analyste chez Ehrenkrantz, King and Mussbaum. "Cela pourrait être un aveu que l'économie mondiale va moins bien qu'elle ne paraît et que nous ne devrions pas attendre une reprise rapide aux Etats-Unis", poursuit l'analyste. En outre, les investisseurs restaient nerveux dans l'attente de la publication vendredi de l'indice des prix à la production aux Etats-Unis. Sur les derniers mois, rappelle Barry Hyman, cet indice a mis en évidence "une tendance inflationniste dérangeante", qui pourrait dissuader la Réserve fédérale de réduire mardi ses taux de 50 points de base comme souhaité par le marché. Les valeursAprès avoir dopé les valeurs technologiques, les fabricants de semi-conducteurs se sont assagis en fin de séance. Le Philadelphia Semiconductor Index, représentatif du secteur a clôturé à l'équilibre (+0,03%). Plus tôt, il avait bénéficié des propos optimistes de Morgan Stanley Dean Witter, qui prévoit un redressement du secteur d'ici la fin de l'année et une hausse de 40% des cours de ces actions d'ici 12 à 18 mois. Les pertes de la pharmacie et des télécoms n'ont pas suffi à déprimer le DJIA, soutenu par l'envolée de la distribution. Dans l'ensemble, les grands magasins ont annoncé une amélioration de leurs ventes en avril par rapport à avril 2000. Gap notamment, dont les ventes d'avril ont progressé de 19% sur un an, a bondi de 12,53% à 32,41 dollars. KMart a pris 4,77% à 10,98 dollars. Quaker Oats en revanche a perdu du terrain (-1,53% à 96,30 dollars), après que le quotidien USA Today eut indiqué que les autorités américaines de la concurrence pourraient essayer de bloquer son rachat par PepsiCo (+2,04% à 46,47 dollars). L'éditeur de logiciels Oracle chutait de 3,93% à 16,39 dollars après que Salomon Smith Barney eut abaissé ses prévisions de résultats pour le groupe. WorldCom a perdu 2,62% à 17,81 dollars, après avoir émis la veille pour 11,9 milliards de dollars d'obligations, soit la plus grosse émission obligataire jamais lancée par une société américaine. Le marché obligataireLe marché obligataire s'est déprécié, les investisseurs se mettant à vendre des obligations, craignant un retour des pressions inflationnistes en raison de la baisse des demandes hebdomadaires d'allocations chômage. Le rendement moyen sur les bons du Trésor à 10 ans a progressé à 5,282% contre 5,165% la veille au soir et le taux de l'obligation à 30 ans à 5,745%, contre 5,666% mercredi. Ces rendements évoluent en sens inverse des prix.
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