Le Nasdaq lâche 34,20 points, soit 2,04%, à 1.638,80 points, atteignant son plus bas niveau depuis octobre 1998 et perdant 68% par rapport à son niveau record atteint en mars 2000. Le DJIA prend 29,71 points, soit 0,31%, à 9.515,42 points. Le Standard and Poor's 500 s'est établi en recul de 3,21 points (-0,29%) à 1.103,25 points.Le volume des transactions a été assez élevé. A Wall Street, 1,4 milliard d'actions ont été échangées, tandis que sur le Nasdaq 2,4 milliards de titres ont changé de mains.Tantôt en hausse, tantôt en baisse, les marchés américains se sont montrés incapables d'adopter une tendance claire mercredi, la plus infime nouvelle déclenchant une réaction démesurée parmi les investisseurs. Ce climat d'extrême nervosité ne devrait pas s'améliorer rapidement, selon Arthur Hogan de Jefferies. La saison des résultats de sociétés, qui commence la semaine prochaine, fournira en effet aux investisseurs de nouvelles raisons de s'inquiéter, la visibilité en matière de résultat restant très limitée. Le marché est "survendu" et "approche de son plancher, bien que toutes les pièces ne semblent pas toutes être encore en place", rassure pourtant Byron Wien, analyste chez Morgan Stanley Dean Witter. "Les fonds d'investissement n'ont pas capitulé, témoignant que les actions -malgré un sentiment d'abattement sur le marché- restent un placement de choix à long terme", ajoute-t-il.A la mi-journée, les marchés, qui évoluaient jusque-là en recul, ont rebondi, après un démenti de Lucent sur des rumeurs de faillite et l'intervention d'Alan Greenspan devant le Sénat. Selon Arthur Hogan, les investisseurs ont interprété les propos du président de la Réserve fédérale (Fed) sur le ralentissement du commerce américain comme le signe d'une économie plus faible qu'attendu et les ont ressenti comme la promesse de nouvelles baisses des taux d'intérêt. Alan Greenspan a déclaré que les mauvaises performances de l'économie japonaise durant les dernières années ont contribué à ralentir l'activité économique et le commerce tant aux Etats-Unis que dans le monde. De toute façon, selon Arthur Hogan, la volatilité du marché est telle depuis quelques semaines qu'"il n'en faut pas beaucoup pour le faire bouger".Les valeursL'action Lucent a clôturé en repli de 13,63% à 6,78 dollars. Dans la matinée, le titre de l'équipementier en télécommunications avait perdu jusqu'à 30% de sa valeur. Les fabricants d'ordinateurs ont affiché de piètres performances, après que Don Young, analyste chez UBS Warburg, eut abaissé ses prévisions de croissance pour le secteur en 2001. Dell a lâché 5,33% à 22-3/16 dollars.Mais les plus forts reculs ont été enregistrés par les bancaires, ébranlées par les annonces de suppressions d'emplois, et les fabricants de semi-conducteurs.Parmi les bancaires, Morgan Stanley a chuté de 7,80% à 45,26 dollars, les investisseurs réagissant à des informations de presse, selon lesquelles la banque d'affaires envisage de licencier 7% de son effectif de courtage. Citigroup qui a annoncé mardi la suppression de centaines d'emplois a perdu 2,29% à 42,70 dollars. American International Group a abandonné 4,20% à 76,84 dollars. Le groupe d'assurances a fait une surenchère pour acquérir son concurrent American General, que vise le britannique Prudential. American General a bondi de 14,13% à 42 dollars.Le Philadelphia Semiconductor Index, représentatif des semi-conducteurs, a accusé une baisse de 5,54%. Intel notamment a reculé de 9,50% à 22-5/8 dollars et Advanced Micro Devices 12,42 à 20,70 dollars.Le marché obligataireLe marché obligataire ne s'est pas montré moins volatile, les rendements des obligations ayant beaucoup fluctué. En fin de journée, le taux des bons du Trésor à 10 ans a finalement reculé à 4,927% contre 4,937% mardi et celui de la ligne à 30 ans a progressé à 5,488% contre 5,467%. Ces taux évoluent à l'inverse des prix.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:57

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