« Le Fed devrait marquer une pause après sa réunion du 20 mars »

Un an de correction du Nasdaq a-t-il eu raison de l'incroyable prospérité américaine ? Rien ne permet d'affirmer que le ralentissement de l'économie américaine est la conséquence directe de la correction des marchés financiers. La déprime boursière a peut-être pesé sur le moral des ménages, mais elle ne les a pas empêchés de continuer à accroître leur consommation en fin d'année, bien qu'à un rythme moins élevé. Pour avoir un véritable impact, il aurait fallu que la dépréciation des patrimoines boursiers se traduise par une contraction des dépenses. Or, qu'observe-t-on dans les dernières statistiques ? Une nette reprise de la consommation de biens durables et un taux d'épargne qui continue de baisser. Autant d'indicateurs qui montrent que les Américains ne sont pas aussi pessimistes qu'on le dit.Avec un marché du travail toujours tendu, quelle est la marge de manœuvre de la Réserve Fédérale pour de nouvelles baisses de taux ?La marge de manœuvre existe, mais elle n'est pas peut-être pas aussi importante que le pensaient les investisseurs. Le ralentissement brutal de l'activité, qui a ramené la croissance nettement sous son potentiel, et l'absence de résurgences inflationnistes laissent la voie libre à une nouvelle baisse d'un quart de point des taux d'intérêt le 20 mars. Mais, la Fed devrait par la suite marquer une pause pour tenir compte des signes d'amélioration de la conjoncture économique. Cela est d'autant plus probable que, à 4,2% de la population active, le taux de chômage reste proche de son plancher depuis trente ans. Le dernier rapport sur l'emploi a d'ailleurs confirmé que le secteur des services continuait d'embaucher massivement, limitant l'impact des licenciements dans l'industrie.Quel peut être l'impact du plan de réduction d'impôts initié par George W. Bush ?Pour 2001, l'impact du programme de réduction d'impôts restera marginal. Celui-ci devrait en effet être adopté cet été, pour n'entrer en application qu'en octobre, au début de l'année fiscale américaine. Les premières conséquences perceptibles interviendront donc au quatrième trimestre 2001, ce qui accélérera la reprise de l'activité, qui devrait s'engager dès le milieu d'année.Propos recueillis par Jean-Noël Roffiaen (www.latribune.fr)
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