Les indicesPour la troisième séance consécutive, l'indice composite de la bourse électronique Nasdaq a affiché une hausse, prenant 102,70 points, soit 4,94%, à 2.182,14 points, son niveau le plus élevé depuis le 7 mars. Le DJIA, principal indicateur de Wall Street, a clôturé sur une légère progression, gagnant 77,88 points, soit 0,73% à 10.693,71 points. Le Standard and Poor's 500, un indice plus large et donc plus représentatif de la tendance générale, s'est apprécié de 15,53 points (+1,25%) à 1.253,69 points.La tendance Si la séance s'est avérée plus calme que celle de la veille, "le marché a gardé une bonne tenue", indique Jay Suskind de la maison de courtage Ryan Beck. Les transactions ont certes été moins nombreuses que mercredi, mais le volume des échanges est resté élevé. A Wall Street, 1,4 milliard de titres ont changé de mains contre 1,9 milliard la veille, et sur le Nasdaq 2,7 milliards contre 3,08 milliards. La hausse des indices donne "le sentiment que la remontée des cours de mercredi n'était pas un accident", estime Jay Suskind. En dépit de prises de bénéfices après l'envolée des cours mercredi, les indices ont progressé, grâce notamment à la publication de résultats encourageants des fabricants d'ordinateurs Apple et IBM, qui ont tiré vers le haut l'ensemble des technologiques.Les valeursLe géant informatique américain IBM, notamment, a fait état d'un solide premier trimestre et s'est déclaré confiant pour l'ensemble de l'année 2001, malgré les incertitudes économiques actuelles. L'action a pris 7,48% à 114,47 dollars. Apple était également à la fête (+12,86% à 25,72 dollars), après avoir annoncé un bénéfice par action considérablement supérieur aux attentes des analystes. Les fabricants de semi-conducteurs se sont fortement appréciés, dans le sillage du numéro deux mondial des microprocesseurs, Advanced Micro Devices (+4,17% à 29,01 dollars), qui a enregistré un premier trimestre meilleur que prévu. Le Philadelphia Semiconductor Index, représentatif du secteur, a gagné 6,90%. Parmi les éditeurs de logiciels, on note le rebond d'Oracle (+13,34% à 20,31 dollars), après une révision à la hausse par Morgan Stanley de sa recommandation sur le titre. Le DJIA, qui a réussi l'exploit d'afficher une hausse pour la sixième séance consécutive, a toutefois eu des difficultés à conserver ses gains. Les pertes de la pharmacie en constituait la principale raison. Ces valeurs ont décroché, à l'annonce du retrait par 39 laboratoires pharmaceutiques de leur plainte contre une loi sud-africaine favorisant l'importation de médicaments génériques pour le traitement du Sida. Parmi les laboratoires impliqués figurent Bristol-Myers Squibb (-1,31% à 56,60 dollars) et Pfizer (-2,69% à 39,80 dollars). Le DJIA a également été plombé par United Technologies (-1,02% à 77,30 dollars), en dépit de l'annonce d'un BPA supérieur aux attentes au 1er trimestre. Le groupe d'électronique et de défense Raytheon a reculé de 6,68% à 30,61 dollars, malgré un bénéfice par action supérieur aux attentes. Le groupe d'imagerie Xerox a été l'une des vedettes du parquet, gagnant plus du tiers de sa valeur (+39,06% à 8,90 dollars), après être parvenu à limiter sa perte par action à 12 cents au 1er trimestre là où les analystes attendaient 28 cents. Le marché obligataireSur le marché obligataire, les courtiers, "s'interrogeant sur les raisons qui ont poussé la Fed à baisser ses taux", ont vendu des obligations, explique Bryan Piskorowski, analyste chez Prudential Securities. Ils ont en outre choisi de se désengager de leurs placements à taux fixe, pour reporter leurs actifs sur les marchés boursiers en forte hausse. Le rendement moyen sur les bons du Trésor à 10 ans a ainsi progressé à 5,273% contre 5,120% mercredi et le taux de l'obligation à 30 ans à 5,783% contre 5,643%. Les taux évoluent à l'inverse des prix des obligations.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:58

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