Les capitaux étrangers reviennent dans la zone euro

Alors que l'étoile des Etats-Unis, première destination pour les capitaux internationaux, commence à pâlir, les marchés financiers de la zone euro retrouvent une place de choix dans le coeur des investisseurs étrangers. Croissance forte, monnaie faible et marchés financiers moins volatils que leurs homologues américains incitent un nombre croissant de fonds à placer une partie de leurs liquidités sur les marchés européens, favorisant un spectaculaire redressement de la balance financière.D'après les chiffres fournis jeudi par la Banque centrale européenne, les investissements de portefeuille étrangers dans la zone euro ont dépassé de 22,4 milliards d'euros les fonds sortis de la zone pour aller se placer à l'extérieur. Cet excédent, le plus important depuis le mois de juin 2000, confirme l'inversion des flux de capitaux déjà constatée depuis quelques mois. Alors que le premier semestre de l'année 2000 s'était traduit par des sorties nettes de 162,2 milliards d'euros pour les seuls investissements de portefeuille, le deuxième semestre a vu l'afflux de plus de 30 milliards d'euros sur les marchés financiers de la zone, avec une nette préférence pour les investissements obligataires.L'inversion des flux de capitaux est moins sensible pour les investissements directs, ces fonds utilisés pour la création de filiales à l'étranger ou l'acquisition d'entreprises étrangères. Très volatil, ce poste de la balance des paiements a enregistré un déficit de 33,4 milliards d'euros en décembre et de 23 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année 2000. Encouragées par des bénéfices en forte croissance, les grandes entreprises européennes continuent de se développer à l'étranger, notamment dans les pays anglo-saxons.Théoriquement, l'euro devrait bénéficier de l'amélioration d'ensemble du poste financier de la balance des paiements. Ce serait le cas si, parallèlement à l'afflux de capitaux vers les marchés financiers, la position extérieure de la zone sur le marché des biens et services ne se dégradait pas. En décembre, la balance des transactions courantes a enregistré un nouveau déficit de 4,8 milliards d'euros, qui porte à 28,3 milliards d'euros le déficit de l'année 2000. C'est cinq fois plus qu'en 1999 !latribune.f
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