Le marché inquiet avant les semestriels de Club Méditerranée

La prudence est de mise chez les professionnels avant la publication, mardi matin, des résultats semestriels du Club Méditerranée. Le résultat opérationnel est attendu entre 30 et 40 millions d'euros, selon divers analystes interrogés par Reuters.Le groupe devrait en effet afficher des coûts fixes en hausse durant cette première moitié de son exercice avec la mise en place de pôles urbains (Club Med World) et la création de nouveaux types de villages pour les jeunes, alors que dans le même temps les ventes n'ont pas augmenté en proportion en raison d'une activité plus faible qu'attendue au Japon, en Israël, en Côte d'Ivoire, au Sénégal et aux Etats-Unis.La société avait d'ailleurs prévenu le marché en mars dernier qu'il lui serait impossible de maintenir son objectif de croissance à deux chiffres. Néanmoins, elle avait précisé qu'elle ne terminerait pas l'exercice en retrait sur l'an passé, le second semestre devant compenser le retard accumulé au premier. Désormais, les analystes restent également prudents sur la deuxième moitié de l'exercice. "Il n'y aura pas de rebond au deuxième semestre et l'on n'atteindra certainement pas les résultats de l'année dernière en 2000/2001", précise l'un d'entre eux.Il est vrai que de nouveaux éléments sont intervenus depuis mars, et notamment le dossier AOM-Air Liberté, alors que la compagnie aérienne etait censée assurer 40 % des vols du groupe au trident, en juillet et août. Deux risques ont alors été mis en avant par les analystes: la perte de chiffre d'affaires due à une impossibilité d'acheminement des voyageurs ou un surcoût induit par une solution de transport de rechange. Le groupe vient de communiquer à ce sujet et précise que pour la semaine du 2 juillet, un quart des vols ne sont, à l'heure actuelle, pas assurés. Ce qui correspond à une perte de chiffre d'affaires transport de 1,75 million de francs. Pour la semaine suivante, la société annonce que tous les vols sont assurés sans surcoût significatif. Enfin, à moyen terme, elle négocie avec deux transporteurs et à long terme un contrat de 4 ans a déjà été conclu."Même si ces éléments sont rassurants, nous restons prudents et attendons davantage d'indications", commente-t-on chez Wargny. Une opinion apparemment partagée par les investisseurs puisque le titre se traite actuellement à ses plus bas.Après avoir perdu 18,5 % en une séance lors de l'avertissement de mars, le titre enregistre depuis la fin du mois de mai une nouvelle vague de baisse qui porte son repli à 35,4 % en 2001. A 58,2 euros en fin de séance, la valeur était lundi en baisse de 4,59 %, sur la clôture de vendredi.latribune.f
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