Paris revient au-dessus des 5.200 points à la mi-séance

La déroute se poursuit à la Bourse de Paris qui a entamé une quatrième séance de baisse. Passant sous le seuil des 5.200 points dès l'ouverture, le CAC 40 évolue en dents de scie avant d'afficher un recul de 0,63% à 5.209,30 points vers 11h55, dans un volume étroit de 1,4 milliard d'euros sur le SRD. Les pertes restent modérées compte tenu du recul de 2,36% déjà essuyé par la cote lundi et d'un certain attentisme avant l'ouverture des marchés américains. Ouverture attendue en hausse au regard des contrats à terme du Nasdaq 100 (+34,50 points à 1.748 points) et du DJIA (+74 points à 10.262 points).Les indices américains se sont effondrés lundi. Passant sous la barre psychologique des 2.000 points, le Nasdaq a chuté de 6,30% en clôture, portant à 61,9% sa perte par rapport à son plus haut de mars 2000. Certains analystes pensent que les valeurs de croissance restent chères. La purge n'est donc vraisemblablement pas terminée. Le Nasdaq a entraîné dans son sillage le DJIA qui a perdu 4,10%, la cinquième plus forte baisse de son histoire, et le S&P500, qui a plongé de 4,32% à 1.180,16 points, son plus bas niveau depuis le 16 décembre 1998.Les autres places européennes sont également en proie à la déprime. Londres perd 0,94% à 5.771,60 points, Francfort, qui est passé sous les 6.000 points à l'ouverture, se reprend et cède 0,51% à 6.015,71 points. L'Eurostoxx 50 perd 0,44% à 4.199,51 points.Les baisses ne concernent pas que les valeurs technologiques et se propagent désormais aux valeurs traditionnelles. C'est donc l'ensemble de la planète financière qui doute. Il s'agit de mesurer l'ampleur et la durée du ralentissement de l'économie américaine. Et du coup la capacité de l'Europe et donc de la zone euro à résister à la tempête US. Les investisseurs resteront donc à l'affût de statistiques pour se faire une idée plus précise sur l'ampleur du ralentissement aux Etats-Unis et sur les baisses de taux à attendre de la prochaine réunion de la Réserve fédérale du 20 mars. Aujourd'hui seront publiées les ventes de détail de février pour lesquelles on anticipe une hausse de 0,4%.VALEURS DU JOUR A PARIS (Cours vers 11h40)La déroute des valeurs TMT se poursuit et se propage à l'ensemble de la cote. En effet, la plupart des valeurs du CAC 40 sont dans le rouge. Seules tirent leur épingle du jeu Crédit Lyonnais ( +0,59% à 38,95 euros), France Télécom (+1,28% à 63,40 euros), Lagardère (+1,38% à 62,40 euros) et ST Microélectronics (+3,56% à 35,21 euros).Considérées comme survendues, les valeurs télécoms résistent. Alcatel, qui a perdu 7,67% lundi, abandonne 0,61% à 39 euros alors que Nokia s'adjuge 0,82% à 23,45 euros, Orange 0,35% à 8,63 euros et Telefonica 1,72% à 18,33 euros. En revanche, Ericsson dévisse encore de 9,12% à 6,48 euros, après sa chute de près de 21% lundi suite à l'annonce d'un nouvel avertissement sur ses résultats.Le secteur des jeux vidéos reste sous pression. Après les inquiétudes concernant Kalisto, le marché réagit aux résultats semestriels d'Infogrames (-3,53% à 14,47 euros, qui s'ajoute à la chute de 10,18% hier). Le groupe enregistre une perte nette de 22,2 millions d'euros au 1er semestre 2000/2001, contre une perte de 90,3 millions un an plus tôt. Son concurrent Ubi Soft Entertainment, qui a perdu hier 9,6%, recule encore de 4,37% à 32,80 euros.Par ailleurs, Club Méditerranée abandonne 3,87% à 98,05 euros. Le marché est déçu après l'annonce d'un chiffre d'affaires de 394,5 millions d'euros pour le 1er trimestre 2000/2001, contre 360,8 millions un an plus tôt.AGF recule de 1,26% à 70,40 euros, après un début de séance dans le vert, malgré la publication d'un bénéfice net conforme aux attentes des analystes. Le titre gagne toutefois près de 30% en six mois.
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