"La Bourse de Tokyo est l’objet d’intenses manipulations"

La Tribune- La Bourse de Tokyo a-t-elle enfin trouvé son point bas ?Jean-François Canton - Les cours des sociétés japonaises cotées font déjà apparaître une sous-évaluation de 35 à 40 %. Pour autant elles sont toujours en butte à certains facteurs techniques qui alimentent un courant vendeur. Au premier rang de ceux-ci figure le décroisement des participations. La proximité de l'échéance de l'exercice fiscal à la fin du mois de mars incite les dirigeants à accélérer la cession de certaines participations. Et l'impact négatif de ces décroisements de participations est accentué par les émissions d'obligations convertibles inversées qui accompagnent ces désengagements. Ces valeurs mobilières entraînent des ventes à découverts sur les actions de la part de banques d'investissement désireuses de forcer la convertibilité des obligations. De ce fait, le marché est l'objet d'intenses manipulations qui sont rendues aisés par la faiblesse du pouvoir politique dans l'Archipel. Sur un plan fondamental le marché reste-t-il risqué ? Les fondamentaux mettent en évidence une sous-évaluation manifeste. Aussi cela me suffit pour procéder à des achats à bon compte, même si je ne suis pas certain de les réaliser au plus bas du plus bas. Ce que je retiens c'est que les entreprises présentes au sein de l'indice Topix vont connaître une progression moyenne de 30 % de leur résultat opérationnel pour l'exercice qui s'achève à la fin du mois. Par ailleurs, le système financier japonais demeure fragile pour les banques et les compagnies d'assurance-vie. Ces problèmes sont pourtant loin d'être insolubles et il semble que le gouvernement mette rapidement en place un nouveau plan d'injection financière qui permettrait à ces établissements de passer par profits et pertes des créances irrecouvrables.Dans ce contexte, quels secteurs privilégiez-vous ?La forte baisse de ces derniers mois crée un certain nombre d'opportunités parmi lesquelles émergent les pharmaceutiques qui sont aujourd'hui valorisées avec un PER plus faible que les américaines (23 contre 25), alors même que la comptabilité nippone est plus conservatrice que les normes US GAAP. Le constat de sous-évaluation est identique pour les secteurs de l'alimentation et de la distribution. Enfin les quatre sociétés de télévisions cotées sont attrayantes.
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